bulletin n° 1 ** avril 2009 ** fondateur : Philippe Moisand
Ce bulletin est la reprise du bulletin n° 0 envoyé par email à quelques membres de la famille.
Il a été remanié ici ou là sur le fond et surtout transformé sur la forme
( voir le dernier article « mise en forme du journal »)
Edito
Voilà. C’est fait. Je me lance dans l’aventure, sans savoir très bien où cela va me (nous) mener. Marie-Hélène Duffour avait déjà tenté l’aventure, il y a quelques années, mais n’avait malheureusement pas pu la poursuivre. Serai-je plus chanceux ? L’avenir nous le dira.
J’ai pu rassembler quelques adresses de courriels qui me permettent d’assurer une première diffusion encore limitée. Mais je compte sur vous pour relayer ce n° 0 auprès de ceux dont je n’ai pas l’adresse et pour me la communiquer pour les prochains numéros.
Pour des raisons évidentes, j’ai choisi d’éviter le format papier et de me reposer sur les nouvelles technologies, même si je les maîtrise assez mal (que voulez-vous ? à ma génération, on a appris avec le papier, le crayon et la gomme). Avec le temps et un peu d’expérience accumulée, j’ai cependant bon espoir de faire progressivement de mieux en mieux en matière de présentation (1).
Quoiqu’il en soit c’est quand même le fond qui compte. De quoi allons-nous parler ? De tout ce que vous voulez, car je compte bien sur chacun d’entre vous pour alimenter ce petit journal. Il serait cependant souhaitable que vos articles restent centrés sur la vie de la famille et de toutes ses ramifications. Et puis, dans l’immédiat, nous avons un sujet qui peut nous mener jusqu’à l’automne 2010 et dont je vous parle en détail un peu plus loin : il s’agit du projet d’un grand rassemblement familial dans le berceau longchampois.
A vos claviers donc pour me faire part de vos réactions sur cette initiative.
(1) avec beaucoup moins de temps que je ne l’imaginais (et avec l’aide de Gaëtan, il est vrai !), les progrès ont été plus que sensibles entre le bulletin n°0 et ce bulletin n°1.
C’est malheureusement par une triste nouvelle que je dois commencer.
La SA des Faïenceries de Longchamp a vécu. Je ne connais pas tous les détails, mais il semble qu’un liquidateur ait été nommé par le Tribunal de commerce de Dijon et que celui-ci s’active à vendre les actifs. Le fonds de commerce serait à vendre, mais il faut mettre € 600 000 sur la table, ce qui n’est pas rien pour une activité qui bat de l’aile depuis longtemps. Pour ceux que cela intéresserait, il faut déposer une offre avant le 30 avril prochain. Avis aux amateurs !
On s’agite évidemment beaucoup dans la région et le nouveau maire a agité le torchon de la pollution des sols pour décourager le développement de projets immobiliers sur le site de l’usine.
Que d’eau a coulé sous les ponts de l’Arnison depuis que Rober Charbonnier, délaissant l’exploitation agricole qui l’avait conduit à Longchamp, a décidé de relancer l’ancienne poterie trouvée sur les lieux à son arrivée et de la transformer en faïencerie. Ma génération a surtout connu les années plutôt prospères de l’après deuxième guerre mondiale. Elle n’a connu que par ouïe dire les fastes de l’entre-deux guerres, période pendant laquelle Gaëtan a mené grand train jusqu’au choc fatal du front populaire.
Mais ce qui m’a le plus marqué, c’est la lente et inexorable descente de l’entreprise vers sa mort récente. Le processus a commencé il y a bien longtemps, dans les années soixante-dix, lorsque les coûts de main d’œuvre ont pesé de plus en plus lourdement sur les prix de revient et que la concurrence des pays émergents s’est fait sentir. Le rachat des actions de la société familiale par Jean Verspieren, alors PDG de Legrand, puis la revente aux Nouveaux Constructeurs, le passage dans le giron de Villeroy &Boch, le rachat à cette dernière par celui qui avait été nommé directeur technique, Jean-Marie Monot, l’entrée dans le capital de divers investisseurs locaux, voire nationaux (en dernier lieu, la maroquinerie Longchamp, puis une petite faïencerie de Varage dans le Var), telles ont été les principales étapes de cette lente descente aux enfers.
Il reste à ceux d’entre vous qui courent brocantes et antiquaires à continuer leurs recherches de pièces anciennes pour que Longchamp ne meure pas complètement et à nous autres, les « Robert », qui avons hérité de la maison de maître voulue par Gaëtan, à espérer qu’on ne verra pas les marteaux piqueurs s’attaquer à la démolition du site industriel.
Deux maisons dans ce qui était autrefois le parc entourant le chalet. Les lieux n’ont pas changé, même si la propriété est juridiquement coupée en deux. Les « Robert » détiennent en indivision la villa de Gaëtan. C’est un peu lourd à porter, mais nous faisons de notre mieux pour la maintenir en bon état. La branche Andrier l’a récemment occupée pour célébrer l’intronisation d’Annie dans le club des septuagénaires. Les « Henry » l’avaient utilisée il y a quelques années pour l’anniversaire de tante Paule. Elle est disponible pour tous ceux qui le souhaitent.
Le chalet est occupé depuis un an par un ménage très sympathique, avec enfants encore jeunes. Lui travaille au siège de Colruyt France, société filiale d’un groupe belge de distribution, à côté de Dôle. Elle a cessé son activité professionnelle en arrivant à Longchamp et s’est déjà bien intégrée dans le village. La cohabitation se passe très bien avec nous.
Rassemblement familial : sept. 2010
Mamie Martin et Isabelle Andrier sont à l’origine de cette idée d’un rassemblement familial qui pourrait avoir lieu à l’automne 2010 à Longchamp. A ce stade, le projet reste encore en pointillés et nécessiterait d’être travaillé par une équipe motivée et disponible. On pourrait envisager de désigner un(e) représentant(e) de quatre ou cinq des huit branches familiales sous la houlette de Mamie.
Mais avant tout, il faut que ce projet reçoive un minimum de support. Pouvez-vous donc me faire part :
- de votre degré d’intérêt ?
- de vos idées sur le contenu du programme ?
- de votre candidature éventuelle au comité d’organisation ?
La mise en forme du journal
Gaëtan Moisand
C’est bien sûr « le fond qui compte »(voir l’édito). La forme n’est rien sans le fond. Et de la qualité de celui-ci dépendra le succès de cette nouvelle entreprise.
Mais rien ne s’oppose à ce que le fond soit mis en forme. Et en bonne forme pour qu’il soit plus lisible et plus attrayant. D’où la suggestion faite à Philippe et aimablement retenue par lui que je prenne en charge la mise en pages et que j’agrémente le journal de photos et documents.
Ceci dit, plus on met les formes et plus le document devient lourd en octets, lesquels sont les ennemis des e-mails dès lors qu’ils sont en trop grand nombre.
D’où l’idée de créer un blog, ce qui ne fut pas une mince affaire, surtout pour des adeptes du papier, du crayon et de la gomme !
La forme, ici, c’est d’abord celle du titre de ce journal. Au titre lui-même, qui évoque pour tous le lieu de vie privée de la famille, nous avons accolé ce « personnage » familier à chacun d’entre nous, représentatif de ce que la Faïencerie a réalisé de mieux. Il rappelle que la famille ne se résume pas à son lieu de vie privée, mais aussi à l’œuvre qu’elle a accomplie durant des décennies en créant et développant la Faïencerie. Le personnage ici représenté est « extrait » d’un plat « Moustiers » datant de l’entre-deux-guerres (1920-1930).
La forme, ce sont aussi les photos qui ponctuent les « articles » de ce Bulletin :
- l’édito : photo prise sur le Pont Saint-Michel à Paris le 23 avril 1960, du temps où l’auteur de l’édito, fondateur de ce journal, était étudiant en sciences politiques. Il y a tout juste 49 ans !
- « la mort de la faïencerie » : le logo date des années 1960. Une réussite, que le temps n’a pas effacée. Il rappelle le dynamisme et la richesse créative de ces années-là.
- « le site familial » : aperçu de la façade est de la villa depuis le « bow-window » du chalet. Les 2 photos sous le texte parlent d’elle-même.
- »rassemblement familial » : la 1ère photo non datée remonte probablement à l’immédiat après-guerre (1945-1946 ?), elle a été prise depuis l’entrée de la villa avec le chalet en toile de fond : c’est la fête à Longchamp ! La 2ème photo représente le panneau central en carreaux de faïence de la « grande salle à manger » du chalet.Il est signé M. Jacquemin et daté de 1896, il aura donc 114 ans en 2010. Les bulles – ou phylactères comme disent les spécialistes de B.D. – ne sont bien sûr pas d’époque.