bulletin n° 4 ** janv. 2010 ** fondateur : Philippe Moisand

      

  untitled5bmodifi3.jpg  Edito

                   Philippe Moisand

 Au seuil de cette deuxième année de parution de notre bulletin, j’ai eu la curiosité de relire le premier et, hélas, seul numéro de la Gazette de Longchamp, l’ancêtre du Chardenois, lancé en décembre 2001 par Marie-Hélène Duffour Froissart (Mylène pour les intimes), avec le soutien appuyé de Christiane, Marité et Mamie. Je regrette qu’elle n’ait pas pu poursuivre dans son entreprise tant sa Gazette était excellente, notamment dans sa partie rédactionnelle, et aussi dans sa présentation (photos couleur de quelques pièces très bien choisies de vieux Longchamp). Mais j’ai pu constater avec plaisir que son propos  était très proche du nôtre, tout à la fois excitée par son projet et inquiète de son devenir (« je me jette à l’eau »), sollicitant votre participation active dans tous les domaines (« histoire de la famille, de la faïence, coin des poètes, des cuisiniers, des voyageurs, potins de commère, relation de notre métier, de notre implantation géographique, aide à ceux qui sont dans l’épreuve… »).

J’ai aujourd’hui l’impression d’avoir réinventé la poudre. Comme Mylène, je me suis jeté à l’eau (voir l’édito du premier numéro). Comme elle, je vous ai sollicité sur les sujets les plus divers. Comme elle, j’attends avec intérêt vos contributions ou plus simplement vos idées, vos informations, vos photos. Et je suis heureux qu’elle soit (presque) la première à nous adresser un très beau texte sur ses racines que vous pourrez retrouver un peu plus loin.

Les racines, c’est d’ailleurs le thème central de ce numéro 4. Vous y trouverez bien sûr des informations plus complètes sur le projet  de cousinade qui commence à prendre forme, un article de Mamie Moisand Martin sur le berceau des Faïenceries de Longchamp, les résultats d’un petit jeu-concours sur une aquarelle d’Ellen, une enquête collective pleine de surprises sur la signature de deux artistes de la famille, les frères Maurice Emmanuel et Marcel Emile Moisand, et enfin la deuxième partie des souvenirs longchampois de Jean Marie Dutemple qui fut l’un des premiers élèves de ce qui n’était alors que le Centre d’apprentissage. Autant de sujets qui nous invitent à réfléchir à ce que nous serions « s’il n’y avait eu les générations successives des aïeux avec leurs rencontres, leurs promesses, leurs unions consacrées, ou encore leurs tentations » (cité par Daniel dans La Gazette de Longchamp).

            photo de titre : détail d’une assiette datant de 1900 environ, décor Callot. Les voeux, dans la « bulle », sont bien de 2010 !

 

 

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 ch138modifi1copie2copie.jpg Cousinade

                            Philippe Moisand

Le projet commence à prendre forme. Le comité d’organisation, qui comprend un représentant de chaque branche (Mamie Moisand Martin, Guy Moisand, Marie-Hélène Duffour Froissart, Annie Bernard Andrier, Philippe Moisand, Daniel Moisand, Catherine Moisand Thomas, Christine Pruvost Petit) a finalement retenu la date des 18/19 septembre 2010.

Bien entendu, il reste encore beaucoup à faire pour réussir cette grande fête. Ce sera l’objet des prochaines réunions du comité. Mais d’ores et déjà, nous savons pouvoir compter sur la présence de près de 200 participants de plus de 18 ans, sans compter les ados et les plus jeunes encore.

Le programme se déroulera sur les deux jours, avec des retrouvailles autour d’un pique nique le samedi, suivi de diverses animations dans l’après midi et de la grande soirée de gala du samedi soir. On se retrouvera le dimanche matin autour d’une messe (facultative) suivie d’un buffet. Tout cela reste encore à affiner, mais il est clair que nous possédons déjà tous les ingrédients pour transformer l’essai. Et nous n’oublierons pas les oeufs aux clarisses pour que le beau temps soit de la partie.

 

 

 

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pict0004modifi2.jpg Le berceau des Faïenceries de Longchamp

                                        Anne-Marie Moisand Martin ( « Mamie » )

Oui, la mort fait partie de la vie, mais une naissance vient toujours réjouir le cœur de l’homme et embellir sa vie.. Je n’ai pas assisté à la naissance de Longchamp. Pourtant, dès mon plus jeune âge, Maman m’a conté tant de fois ses souvenirs…que j’ai l’impression de l’avoir vécue.          

lgchp8.jpg Dans la plaine de la Saône, au milieu d’une forêt de 5.000 hectares s’élève  le village de Longchamp, peu important à l’époque, mais nanti d’un très beau château du XVI siècle édifié par des moines, les Chartreux, qui à cette époque défrichaient les forêts pour s’y installer. Dès cette époque ils fabriquaient déjà des poteries grossières, au bord de l’Arnison, petite rivière qui traverse le  village. Je ne sais à quel moment ils quittèrent les lieux.          

 En 1835, un entrepreneur du bâtiment d’Auxonne, probablement séduit par la qualité des argiles du pays et par le bois abondant qui devait servir à la cuisson, vint y fonder une tuilerie située à la sortie du village, sur la route de Chambeire. Dans ma petite enfance, j’ai encore connu les ruines de cette fabrique, et je me souviens avec quelle émotion Maman était heureuse d’en raconter l’histoire…..           

Dans un rayon de cinq kilomètres se trouvaient d’autres tuileries : Villers-les-Pots, Premières, etc., au cœur de cette forêt magnifique. Elles fabriquaient la tuile bourguignonne brunie ou vernissée. Combien de vieux toits attirent aujourd’hui de nombreux touristes sans oublier les toits d’or vernissés de l’Hôtel Dieu de Beaune et même ceux du Chardenois,…            

img4280amodifi1.jpg img4281b.jpg Quelques années plus tard, cette tuilerie se transformera en poterie, dont j’ai la chance d’avoir dans mon vaisselier une coupe ravissante signée  « Longchamp 1864 » que vous pouvez admirer sur ces photos. C’est cette petite poterie qui deviendra le berceau des Faïenceries, en l’an 1868.              

 photorcamodifi1.jpg En effet, à ce moment là, mon arrière-grand-père, Eugène, officier de carrière désirait installer ses deux fils, Marcel sortant de l’école centrale et Robert (photo ci-contre), mon grand-père, diplômé de l’école d’agronomie de Grignan et de plus très artiste et caricaturiste émérite..Ayant des ascendants en Bourgogne, ils se mirent à faire des recherches et c’est là qu’ils découvrirent Longchamp, avec ses bois, ses étangs, ses prairies, une tuilerie, une poterie, enfin un petit coin de paradis qui ne demandait qu’à être exploité . Sous la première impulsion, ils furent séduits par ce site. Mon grand-père, passionné de cheval rêvait déjà de créer une chasse à courre, ce qui se réalisa assez vite. Maman me racontait que, toute petite, il lui avait acheté un poney afin qu’elle puisse le suivre….Elle était la petite dernière et, je crois,  très chouchoutée par son Papa. 

Après avoir habité une modeste maison du village, Grand-père fit construire le « Chalet », pour accueillir sa nombreuse famille. Cette demeure, de fort bon goût, personnalisée par des scènes de chasse murales en faïence existe toujours mais n’appartient plus à la famille.

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Les Faïenceries de Bourgogne prendront de l’essor au moment de l’exposition de 1878. Les deux frères décidèrent de transformer l’usine pour fabriquer des faïences susceptibles de rivaliser avec Lunéville, Gien et  Digoin. De très beaux services de table que l’on trouve encore aujourd’hui dans les brocantes furent réalisés. Puis vinrent s’adjoindre des objets  en barbotine. Mon grand-oncle Marcel, l’ingénieur, était allé faire un stage en Angleterre pour s’initier à la fabrication de la pâte, les  Anglais étant plus en avance que nous dans ce domaine.

imgp2440.jpg Grand-père avait même fait couler la petite chaussure de Maman, décorée  ou ornée de fleurs en barbotine. Je suis toujours très émue lorsqu’il m’arrive encore d’en trouver, ce qui est très rare….  

 faenc11.jpg  Un facteur important  contribue à la marche de l’usine, c’est celui de la main d’œuvre. Son recrutement s’opère, en effet, de façon exceptionnelle. Au milieu d’une population agricole, il se forme un noyau d’ouvriers faïenciers. C’est ainsi que de père en fils et de mère en fille, toutes ces familles deviennent des piliers de la Faïencerie. On peut dire que Grand-père était un excellent patron. Maman était pleine d’admiration pour ce père. Ses ouvriers, sa famille, son entreprise formaient un « tout » auquel il était entièrement dévoué.Sur le plan social, il avait beaucoup œuvré, il désirait que les enfants des ouvriers soient éduqués. Dans ce but, il avait fait construire une école avec les inscriptions « Foi-Espérance-Charité »,  où il avait installé des religieuses susceptibles de se charger de l’enseignement…Un autre monde !!!!!       

 faiencfanfare.jpg Il s’était mis en quête d’un « chef » capable de former une fanfare qui compta 40 exécutants et qui se révéla au bout de quelques temps d’un haut niveau, capable de donner des concerts dans plusieurs régions. Elle récolta de superbes médailles. Elle a duré très longtemps puisque j’ai eu la chance de la connaître, mais elle était devenue moins importante.      

Maman aimait parler de ce père qui l’avait tant marquée. Il savait partager leurs peines comme leurs joies et il avait su leur inculquer le sens des autres, surtout ne jamais oublier les ouvriers qui doivent être aimés et dirigés avec justice et fermeté. Je pense que Maman a su l’écouter.        

photorcbmodifi1.jpg imgbamodifi1.jpg imgblog.jpg Sa mort brutale à l’âge de 58 ans va laisser ma grand-mère seule avec cinq enfants dont Maman était la dernière et avait 18 ans. Grand-père et Mémé s’étaient mariés en l’année 1871.        

Malheureusement, mes oncles, héritiers naturels de leur père à la tête de l’affaire, n’étaient pas préparés à reprendre la succession et de plus menaient une vie d’enfants gâtés, si bien que les Faïenceries de Longchamp se trouvèrent en grande difficulté…. 

        J’arrêterai ici mon bavardage, n’ayant plus grand-chose à vous dire sur cette période, …

 

Pour notre part, nous regrettons que Mamie arrête ainsi son bavardage ! Et même si elle n’a « plus grand-chose à dire sur cette période », nous sommes sûrs qu’elle a encore bien des choses à raconter sur d’autres périodes. A bientôt donc, Mamie, pour un nouvel « épisode » !

 

 

 

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  imgp6624b1.jpg  Racines

                    Marie-Hélène Duffour Froissart  (photo de titre : Henri Froissart)

Longtemps je me suis accrochée aux racines de mon enfance, rassurantes et tendres, aux couleurs des saisons de ma terre natale. La demeure ne tanguait point et les arbres alentour l’abritaient poussant leur ramure haut vers le ciel que rien n’assombrissait. J’en tirais une pointe d’orgueil nuancée de quelque compassion à l’égard de tous ceux qui prétendaient avoir coupé leurs racines, s’en être libérés, affranchis  quand la réalité laissait entendre  qu’elles avaient éclaté sous l’impact d’un drame dont il convenait de ne pas parler.

Au décès de la plus forte de nos racines, entendons ma grand-mère maternelle, le choc fut rude et bouleversa la ramure dans son intégralité. En effet, malgré les efforts louables des uns et des autres pour assurer la pérennité de l’embarcation, rien ne fut comme avant et je dus admettre que, si fortement ancrée soit-elle, aucune racine matérielle n’est immortelle.

On fit semblant de maintenir le vaisseau : une industrie et une maison familiale, la direction évolua suscitant l’inévitable jalousie humaine et les sensibilités froissées ne retrouvèrent jamais l’équilibre d’antan.

J’avais alors atteint l’âge de planter mes propres racines et je témoigne que c’est difficile quand on se trouve en perpétuel mouvement pour avoir épousé un officier dont la carrière vous oblige à ne vous accrocher nulle part. Cependant nous avons relevé le défi et planté notre tente en Beaujolais, un lieu pur, préservé, de vieilles pierres dotées d’une histoire et auxquelles nous avons redonné âme.

Du vaste noyer au four à pain, de la porte de la grange au pré pentu, du chemin moussu au seuil de pierre, nous avons semé au gré de notre imagination familiale et de notre énorme besoin d’ancrage.  A peine le dernier effort conclu, un cataclysme coupa court les petites racines drues et prometteuses d’une récolte bien méritée. Ce ne fut pas un décès mais un départ cependant. Le chef scia sa propre branche et décida de planter ailleurs ses racines.

Je tentai, au long des mois douloureux qui suivirent, de maintenir en l’état la réalisation familiale et compris très vite qu’un entêtement prolongé serait néfaste à ma sauvegarde.

Etre capable de pousser ses propres racines – seule – ailleurs – choisir à la croisée des chemins  la direction la plus inattendue, ne pas tenter de remonter le cours de son histoire et de s’accrocher à de vaines illusions, vouloir vivre encore, construire au fil des jours sa trame, dans la fidélité à son humanité et avec toute la foi reçue en héritage, se souvenir que ce qui est semé sera récolté, même si  nous n’en savons rien, même si nous jugeons que c’est inutile, aux heures graves s’appuyer sur le souvenir des racines dont nous sommes nés, auxquelles nous sommes immensément redevables et envisager sa propre fin dans la sérénité absolue.

Au cœur d’un monde difficile, déchiré, au cœur de toutes les solitudes, de toutes les souffrances, au cœur du dénuement le plus total, reste toujours la liberté d’un sourire, d’un mot , d’un geste et même d’une plainte qui prendra racine là où elle a été criée pour germer infiniment  dans un lointain dont nul ne peut définir le contour.

Monde déraciné qui se cherche, se détruit, se nie et cependant se construit, se multiplie, s’humanise quand il touche aux frontières de l’indicible. Il nous appartient d’inventer aujourd’hui d’autres formes de racines…

                                      

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   0002blog.jpg L’église mystérieuse

                Gaëtan Moisand

A la fin de l’article « Signé Ellen » du bulletin précédent, apparaissait la reproduction, reprise ici à nouveau, d’une petite aquarelle d’Ellen représentant une église dont il vous était demandé de découvrir le nom. Deux personnes ont trouvé la bonne réponse (Neuvecelle) et ont droit à une citation honorifique, comme promis (!).

A tout seigneur tout honneur, puisqu’elle est la 1ère à avoir répondu, Solange Bernard Regnaud qui a écrit dès le lendemain de la parution du bulletin dans un « commentaire » que vous avez certainement lu, les mots suivants  : 

« Nous allions parfois à la messe en famille à Neuvecelle lors de nos séjours à la Beunaz. Maman (= Christiane Moisand) aimait bien cette église et nous faisions souvent le détour en descendant à Evian ».

La seconde personne est Bernard Andrier qui envoyait quelques jours plus tard le mail suivant aux administrateurs du Chardenois ( visiblement il n’avait pas lu le commentaire de Solange dans le  blog !) :

« Je suis heureux, bien que pièce rapportée (ou morceau choisi), de pouvoir apporter ma petite contribution concernant la jolie aquarelle  représentant une église. Dès que j’ai vue la reproduction, ma fibre savoyarde ne fit qu’un tour et j’ai reconnu l’église de Neuvecelle près d’Evian. Mon arrière grand père, maire d’Evian, aurait été fier de moi !! On passe devant en montant d’Evian aux Pascatins par Maxilly. C’est aussi le chemin du restaurant La Verniaz et de l’Hôtel Royal, ce qui  est plus chic encore !! J’ai vérifié sur internet que je ne faisais pas erreur. De plus, il n’est pas étonnant que Bonne Maman ait fait ce dessin car les Moisand  passaient souvent leurs vacances à Evian et ma belle mère, Christiane, parlait souvent de ces séjours et en particulier d’une  maison louée à Neuvecelle dans la petite descente raide sur Evian .

 Ci jointes deux photos de l’église aujourd’hui et à l’époque où Bonne-Maman l’a dessinée. »

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La maison louée (plusieurs années de suite dans les années 30), dans la descente raide sur Evian, c’est le manoir de Neuvecelle qui jouxte l’église. On l’entraperçoit sur les photos,  mais on le voit bien davantage sur le beau dessin, ci-dessous, d’Henri  Froissart qui passait par là avec Mylène il n’y a pas bien longtemps, et pas tout à fait par hasard puisque c’est là que Jean et Yvonne (les parents de Mylène) se sont fiancés en juillet 1934. 

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  pict0068modifblog.jpg  De l’échec à l’épanouissement

                         Du Collège ND de Mont-Roland de Dole au Centre d’Apprentissage de la Céramique de Longchamp

                    (1er octobre 1945-13 juillet 1950)

                         Jean-Marie Dutemple, ancien élève du Collège et du Centre

A la lecture de la 1ère partie du récit de JM Dutemple dans le précédent bulletin, vous vous êtes certainement demandés comment ce récit avait pu parvenir jusqu’à la rédaction du « Chardenois ». L’échange de correspondances retranscrit ci-après répond à cette question :

De Ph. Moisand à JM Dutemple, le 3 sept. 2009 :

Mahdi Tamene, le proviseur de ce qui est maintenant devenu un lycée technique, nous a fait part de votre passage à Longchamp lors des journées portes ouvertes du printemps dernier et de votre souhait de nous rencontrer. Il se trouve que nous avons visité le lycée le matin et que nous nous sommes absentés jusqu’en début de soirée. Je le regrette d’autant plus que votre histoire personnelle m’a rappelé quelque chose, en particulier le fait qu’il avait alors paru étrange à notre famille qu’un élève des jésuites décide de quitter Mont Roland pour venir s’inscrire dans ce qui n’était alors qu’un modeste centre d’apprentissage. Vous vous expliquez très bien sur ce point dans la partie de vos mémoires dont Mahdi nous a remis une copie.

 A ce propos, je tiens à vous dire que j’ai lu avec un grand intérêt ces quelques pages, non seulement pour ce passé qu’elles ont fait revivre mais aussi pour la qualité de l’écriture et du ton de l’auteur. J’aimerais, avec votre autorisation, en publier quelques extraits dans notre bulletin familial. Merci de bien vouloir me confirmer votre accord et encore bravo pour ces premiers pas très réussis en littérature.

PS. Je suis le fils aîné de Robert Moisand. Celui que vous avez croisé sur votre chemin est sans doute Yves, le fils aîné d’Henry, qui a dû entrer au collège de Dôle après la libération. Ma grand-mère, que vous évoquez dans vos mémoires, était Hélène et sa dernière fille, Anne Marie, que vous évoquez également,  habite aujourd’hui Dijon.

De  JM Dutemple à Ph. Moisand le 9 septembre 2009 :

Merci de votre message et de votre gentillesse. Ce ne sont que quelques souvenirs écrits avec le coeur et tout le bonheur de l’adolescent, que j’étais, de s’épanouir.

Bien volontiers,  je vous  accorde toute liberté de prélever tout ou partie jugée souhaitable pour votre bulletin familial.

 Merci encore et félicitations à vous.  

NB : né en décembre 1933, je pense être proche d’Yves Moisand côtoyé à Dole en octobre 1945. Des carcasses de blindés jonchaient encore les artères de la cité !

Le lien entre JM Dutemple et nous, c’est donc Mahdi Tamène, dynamique proviseur du lycée technique Henri-Moisand, nommé entre-temps proviseur du lycée français de Sydney (à notre grand regret mais pas totalement au sien, bien sûr !). 

  pict0046blog.jpg  2ème partie : l’épanouissement (15 octobre 1947- 13 juillet 1950)

 Avec recul, j’affirme que je passai là les meilleures années de mon existence scolaire! Le cadre de Vie du Centre de Longchamp me permit de me réaliser moralement et physiquement. 

J’espère que ce sentiment a été partagé par la plupart de mes Camarades pour lesquels, surtout ceux de cette seconde année de fonctionnement du Centre, je conserve un souvenir individuel de presque tous et ce, soixante ans après…  Mon souvenir est pratiquement similaire vis à vis de l’équipe d’encadrement : Monsieur Kayser,  bien évidemment, Messieurs Linotte, surveillant et professeur pluridisciplinaire, Bastogi puis Munier en ce qui concerne l’Education Physique (matière la plus importante aux yeux de beaucoup !), André Blot, ancien adjudant, notre surveillant, monsieur Guerre, cuisinier assisté de monsieur Melun, ancien légionnaire dont le fils Georges partageait nos bancs… 

Georges était un grand garçon, roux avec des yeux bleus et un gentil sourire, dégingandé, aux gestes maladroits lorsqu’il courait. Après son séjour à Longchamp, il  s’engagea pour la guerre d’Indochine… Son corps fut inhumé au cimetière de Longchamp. En 1971, à l’occasion d’une réunion d’Anciens, à l’initiative d’André Kayser, je me souviens avoir été me recueillir avec émotion sur sa tombe, isolée et sise au fond à gauche. Plus récemment, en Avril 2005, de passage durant les vacances scolaires, je constatai que sa sépulture avait été relevée, enfin, je ne l’ai pas retrouvée. Salut Georges… Je t’aimais bien et aurais du te le dire… avant…, mais à cet âge, on ne sait pas dire ces choses là.

(Je dois) compléter la description de  l’Equipe  d’encadrement du Centre en 1947 et suivantes… par les Infirmières. La première année, ce fut une jeune femme blonde d’une petite trentaine d’années, gentille et efficace ; je ne me souviens plus de ses nom ni prénom. D’autant plus gentille qu’elle me prêtait son cyclomoteur ou plutôt sa « B.M.A » (Bicyclette à Moteur Auxiliaire selon l’appellation officielle du moment). Dame ! Conception et fabrication d’après guerre faisaient qu’il s’agissait d’une bicyclette de femme, classique, mais dotée d’un moteur deux temps placé à gauche près de la roue arrière. C’était tout bonnement grisant d’évoluer ainsi cheveux au vent sur cet engin pétaradant. 

 La personne qui prit sa succession l’année d’après fut Madame Loubatière, une Dame qui, dans mon souvenir, devait avouer une cinquantaine d’années… j’ai conservé son adresse en mémoire pour avoir correspondu épisodiquement avec elle fort longtemps… Dans les années 70, après une dernière missive, je reçus un mot de sa fille m’annonçant son départ pour l’au delà… De petite taille, elle était corpulente et tout en rondeurs mais son cœur également était à l’unisson tant elle débordait de bonhomie, de bonne humeur, de gentillesse voire d’affection pour nous tous.  Nous étions dans l’âge de l’adolescence,  éloignés de nos Parents, nombreux parmi nous n’en avaient pas ou plus, si bien qu’elle recueillait, à elle seule, nos confidences, nos peines, nos chagrins, nos hésitations. Elle nous réconfortait, nous guidait soignait à la fois nos corps et nos âmes si fragiles… Parfois elle nous récitait quelques strophes de ses auteurs préférés. Kipling en était… Si tu es capable de…, tu seras un Homme, mon Fils… Il s’agissait toujours de messages d’espoir, de réconfort, d’encouragement à espérer, à patienter… Elle avait un fort accent du Sud-Ouest, chantant et rocailleux à la fois. Elle était Bonne, elle qui avait tant souffert, perdant son mari durant la guerre et son fils, aviateur, quelque temps avant de rejoindre Longchamp… 

 Cà ressemblait à quoi ton Centre de Longchamp ? Bien sûr avec du recul, comme pour le Service Militaire, nous avons tendance à idéaliser la période en gommant de notre mémoire les côtés moins heureux, c’est humain paraît-il ! 

Nous disposions alors de quatre lieux de Vie : 

Le « Château »  

Réfectoire en bas, à droite avec accès direct à la cuisine! Nous participions au service et débarrassions les tables nous-mêmes. Dans la partie gauche étaient situés le Bureau et les appartements de Monsieur Kayser.  A l’étage, nous disposions de la Salle d’étude. La porte conservait les traces de coups de hache datant de la Révolution, paraît-il, mais suffisant pour faire galoper nos imaginations. Plus loin divers dortoirs dont le plus grand, au fond, comportait une vingtaine de lits. Les lavabos étaient situés de part et d’autre du couloir ainsi que nos armoires en bois. 

L’étage supérieur était plus sombre du fait de la lumière du jour limitée par les étroites fenêtres donnant sur le toit. Assez étroit, le couloir était encombré par les armoires, aussi fallait il attendre que le copain en ait refermé la porte pour passer, à moins que ce soit un excellent prétexte pour le bousculer ! L’accès aux étages se faisait par le grand escalier de l’aile droite; nous le montions généralement quatre à quatre ( non, deux par deux) et descendions le plus vite possible à plat ventre sur la rambarde, jambes à l’horizontale, éventuellement d’une seule traite jusqu’en bas… Il n’avait nul besoin d’être ciré !

En été, alors que nous vivions fenêtres ouvertes, il n’était pas rare que nous sautions de la fenêtre du premier étage de cet escalier, une sorte de défi, c’était assez haut, mais la plate-bande du potager amortissait notre chute… Je ne me souviens pas qu’il y eût des chevilles foulées. 

 Les Salles de Classe 

Deux salles nous accueillaient pour les cours dispensés par Messieurs Kayser ou Linotte ( en deuxième année, et celle là seulement, par Mr. Schwartz dont nous avons gardé un très bon souvenir! n’élevant jamais la voix, il savait nous intéresser et nous passionner.). Ce bâtiment, bas, de plain pied, était situé non loin de l’internat, dans le Village, de l’autre côté du pont de 1’Arnison. Nous nous y rendions en passant par la porte au fond du potager, Prolongée par un petit pont à côté du lavoir, ce passage a été muré et condamné depuis… le potager devenu inutile a fait place à une verte pelouse. En ces années, il était sensé apporter un complément de légumes car la nourriture était encore rationnée…    

Les Ateliers 

Ils constituaient l’un des pôles importants de notre enseignement et se trouvaient dans l’Usine elle même.  La direction en était assurée par Madame Moisand, mère et veuve. Nous pourrions dire une « Maîtresse Femme ». J’étais de petite taille, comme déjà dit, elle m’impressionnait par sa stature, sa présence, son port de tête, ses vêtements sombres, son chignon… Je crois me souvenir qu‘elle avait deux fils, Henri et Robert, une fille, ce devait être Anne-Marie, plus jeune, blonde et jolie, aperçue parfois dans les allées du parc auquel bien sûr nous n’avions pas accès… Entre autres, Madame Moisand avait un petit-fils, le prénom m’échappe (ce devait être « Yves »); nous étions à Dole dans la même classe, mais il était au dessus du lot et son nom figurait assez souvent au palmarès de fin d’études… 

 Outre la Direction générale, Madame Mère se réservait la responsabilité de l’Atelier de Peinture (disait-on « peinture »  ou  »décoration »?) Elle y avait son bureau à proximité et le silence était de rigueur. Un jour où j’y effectuais un stage, elle m’appela auprès d’elle. Elle s’enquit de mes études au Collège, des raisons de ma désertion et conclut: « Plus tard, Jean-Marie, tu le regretteras ». En moi-même, je pensai : « Non ! Ce n’est pas possible… La liberté n’a pas de prix … » 

Plusieurs années après, je fus bien obligé de lui donner raison et souvent je pensais à Elle et dus travailler dur pour combler quelques unes de mes lacunes.. « Rien ne sert de courir ; il faut partir à point » … Merci Monsieur de La Fontaine ! 

Le Stade 

Je me dois de citer le stade  comme quatrième « lieu de Vie » tant dans notre séjour de trois années il avait de 1′importance. Aurais-je dû l’évoquer en premier ? Situé au même endroit qu’aujourd’hui, il n’en était qu’à ses débuts, le tennis était achevé mais réservé. La piste et les autres aménagements inexistants ou en cours. Nous avons participé aux travaux, cela faisait partie de notre « éducation » physique et morale… Je ressens encore la douleur d’un de mes doigts éclaté, le majeur, lorsque mon vis à vis (je te revois Ami, mais ton nom m’échappe… aide-moi, vous étiez deux frères et veniez de 1′Assistance publique) lâcha prématurément le poteau en ciment que nous transportions lors de la mise en place des barrières de clôture… Monsieur Munier lui sonna les cloches, mais, trop tard pour mon doigt coincé… Lors de nos moments de liberté, fréquemment nous nous retrouvions à plusieurs, souvent les mêmes, soit pour utiliser les agrès ou pour enchaîner les tours de cendrée, cherchant à améliorer nos performances et cela de notre plein gré et sans surveillance aucune. Quelques uns étaient très forts et enchaînaient les mouvements aux anneaux, allant même jusqu’à réaliser et tenir la « croix de fer ». J’étais admiratif et envieux mais ma faible constitution m’interdisait pareil exploit !  Néanmoins cette vie de plein air et de liberté me permit de me développer en taille et en carrure. En dernière année, Jacques Petitimbert, dit « Zazacques » à cause d ‘un zézaiement accentué, m ‘avouait :  » Ah, si j ‘avais mes cuisses et ton torse, je serais le plus beau de tous ! »  Moi, innocent, alignant les exercices de toutes natures, je ne m’étais pas rendu compte de la mutation de mon corps d’adolescent vers une morphologie d’adulte. Pendant la durée de mon séjour à Longchamp, outre la grande liberté dont nous jouissions, je découvris cette notion d’effort physique intense et cet esprit permanent d’émulation, de saine rivalité régnant entre nous, de surpassement de soi dont je ne me départis jamais au cours de mon existence…  L’objectif fut, dès lors, d’être toujours plus performant à défaut d’être le meilleur et ce pour moi même et pour mes Equipiers ou Collaborateurs, qu’il me fût donné d’entraîner dans mes aventures sportives ou professionnelles. 

Alors… je le situe en premier, ce Stade !? 

                                                                   dscf0058bis2modifi21.jpgdscf0058bis2modifi21.jpgdscf0058bis2modifi21.jpg

L’énigme des signatures 

Une enquête collective sur les 2 frères peintres Marcel et Maurice Moisand

Cette enquête commence par  une proposition d’ article d’Anne Moisand Couturier, sans laquelle ce qui va suivre n’aurait pas été, car elle a le mérite de poser une question qui n’a pas  de réponse évidente : une véritable énigme, comme elle l’écrit dans son article. 

La suite, c’est un échange de mails entre tous ceux qui ont été sollicités pour apporter leur lumière ou pour résoudre l’énigme.  Le plus simple aurait pu être de donner de façon lapidaire la réponse à l’énigme, à supposer que nous ayons trouvé la réponse. Il  nous est apparu qu’il valait mieux à travers l’échange de ces mails suivre pas à pas la recherche de la solution pour bien montrer les difficultés à la trouver. Parcourir ces mails, qui s’étalent sur plusieurs semaines, c’est comme si on participait à une sorte de jeu de pistes aux multiples impasses ou si on lisait un roman policier qui vous tient en haleine (toutes proportions gardées, bien sûr !).

 

 

Marcel ou Maurice Moisand ? 

Anne Moisand Couturier 

   img2057b.jpg  img2063b.jpg J’ai acheté deux huiles, une scène de chasse et une scène de pêche, il y  a déjà quelques années dans une salle des ventes. Ce qui m’a permis de  faire une affaire c’est que le commissaire-priseur les avaient étiquetées dans  son catalogue comme des Marcel Emmanuel Moisand alors que, au vu des quelques assiettes du service chasse « le deyeux » que je possède, je lui ai affirmé qu’il s’agissait en fait de Maurice Moisand.

 tableaumemoisandetudedungreyhound.jpgSur la très belle généalogie de Daniel Moisand et de sa femme est  représenté un tableau de Marcel (un lévrier étendu) et je trouve que les deux signatures se rapprochent énormément. La dernière barre des deux M  descend très bas ainsi que celle du A ; à l’inverse la dernière barre du  N, elle, monte très haut.

 Les deux frères auraient-ils poussé la plaisanterie jusqu’à signer de la même manière pour tromper la descendance ?  Quelqu’un pourrait-il nous éclairer de manière certaine ? Je connais des gravures chez Guy Moisand et une chez Dominique. Je me rappelle également d’une petite huile pleine de nicotine à la villa.

 Quoiqu’il en soit, il faut rappeler que Marcel Moisand était concurrent  sur Ducky aux Jeux Olympiques de 1900 et qu’il s’est classé à la 5éme et 7éme places dans deux régates (source : Dominique Moisand via internet).

 Il serait étonnant que la réponse à mon énigme ne vienne pas de la famille ; sans cela nous serions obligés de faire appel au professeur Jean-Paul Moisan (sans d), généticien et directeur de  l’Institut génétique de Nantes Atlantique (IGNA) qui a été à l’origine  de  la relance de l’affaire Gregory en découvrant l’ADN derrière les timbres  du corbeau (peut être est ce l’ADN du facteur……).

 Ci-jointes les photos des huiles en ma possession. Il est à noter que la pêcheuse ressemble plus à une pécheresse et  que je voudrais bien savoir qui est de l’autre côté de l’Arnison et qui  accroche les asticots.

 

 A la recherche d’une réponse.. 

De : Gaëtan Moisand   À : ‘Anne Couturier    Cc : mfduffourlucet ; Philippe Moisand  lundi 23 nov. 2009  

 Les coincidences sont parfois troublantes : en effet M (Marcel ou Maurice) Moisand est un sujet très en vogue en ce mois de novembre. D’abord Guy Moisand nous a présenté 2 estampes signées M.M. ; ensuite,  je suis allé avec Philippe (Moisand) chez les Lucet à Colmier chez qui j’ai pris des photos de l’extraordinaire collection constituée au fil des ans par Philippe (Lucet).

S’il y a quelqu’un qui doit pouvoir répondre à ta question, c’est certainement Philippe Lucet !

De : Anne Couturier À : Gaetan Moisand  lundi 23 novembre 2009

Ne pas oublier que Marcel Emmanuel Moisand est connu de Daniel Moisand qui est peut être le seul à avoir admiré ses aquarelles au musée d’Angers.  

De : Gaëtan Moisand  A : daniel.moisand  Cc: Anne Couturier   Lundi 23 Novembre 2009  

Bonsoir Daniel, te voilà nommé expert par Anne au sujet de M(arcel et/ou aurice) Moisand. Merci de nous éclairer  et de nous dire, si tu le peux, ce qui revient à Marcel et ce qui revient à Maurice.

De : Daniel Moisand  13:45  À : Gaëtan Moisand   Cc : Anne Couturier   Vendredi 27 novembre 2009

Expert, voilà un honneur dont j’aurais bien aimé me prévaloir !

 Pour Maurice Moisand, le frère aîné, il s’agissait d’un peintre dit « animalier », une personne pourrait t’en parler car étant lui un expert en la matière, c’est Philippe Lucet. Je ne possède personnellement malheureusement aucune de ses toiles, mais mon frère, Jean-Claude, a hérité de 2 de ses aquarelles. Il s’agit de scènes de chasse. Maurice a laissé une œuvre bien connue de tous les Moisand, le service Chasse dont j’ai  les photos, à défaut du service lui-même.

Son frère Marcel Emmanuel est beaucoup plus connu dans le milieu des arts, il a entre autres concouru pour le Prix de Rome et figure dans le Benezit (cote des peintres). Il est malheureusement mort très jeune, son œuvre est beaucoup plus variée que celle de son frère, avec un certain penchant, semble-t’il, pour les tableaux maritimes, dont plusieurs sont détenus, mais non exposés en permanence, par le musée d’Angers, ce qui ne l’a pas empêché de peindre lui aussi quelques tableaux animaliers.Une autre de ses toiles, le pavillon des Etats-Unis à l’Exposition Universelle de 1900, est exposée au Musée National de la Coopération Américaine à Blérancourt. 

tableaumemoisandpavillondesetatsunisl.jpg                                                  parentmauricegatanmoisandb.jpg

Il s’agit bien de cousins Moisand, mais le lien  avec notre famille est assez lointain, il remonte au début du 19ème siècle, avec l’arrière-grand-père de notre propre grand-père Gaëtan, Antoine, éditeur-imprimeur à Beauvais, et dont le frère, Amand, horloger à Preuilly-sur- Claise, aura pour arrières-petits-fils Maurice et Marcel.

En fait, il semble qu’il y ait toujours eu un certain lien entre ces 2 branches familiales et que nos  propres ancêtres, bien que vivant à Beauvais tout au long du 19ème siècle, aient toujours conservé des contacts avec Preuilly en Touraine. Une des preuves est que Constant Moisand, fils d’Antoine et donc futur grand-père de Gaëtan, épouse une de ses petites cousines de Preuilly, Charlotte Crocq.

De :  Gaëtan Moisand  A: Daniel Moisand   Cc: Anne Couturier; mfduffourlucet ; Philippe Moisand   Samedi 29 Novembre , 2009  

 Concernant Maurice, je sais bien que Philippe Lucet est un expert, lui aussi,  puisque j’ai pris en photos  à la Toussaint son étonnante et magnifique collection.

dscn0303b.jpg pict0006blog.jpg Ceci dit, la question posée par Anne reste sans réponse : comment savoir que l’on est face à une œuvre de Marcel ou à une œuvre  de Maurice ? A l’heure présente, je ne connais qu’une signature, toujours la même, que ce soit celle décrite par Anne (voir 1ère photo ci-dessus, détail de la scène de chasse), celle que j’ai vue et photographiée chez Philippe Lucet (voir 2ème photo ci-dessus), celle des huiles qui sont toujours à la Villa, celle des estampes de Guy Moisand et … celle aussi du tableau ou dessin que tu as envoyé en PJ de ton mail sous l’intitulé « M.E. Moisand ; étude d’un greyhound »(voir photo ci-dessus dans l’article d’Anne).  Ou bien Anne a raison : les 2 frères malicieusement ont décidé de signer de façon identique. Ou bien, la signature que nous connaissons est bien celle de Maurice Moisand et de lui seul, ce qui tendrait à prouver que bon nombre d’œuvres attribuées à Marcel E. parce qu’il est plus connu que son frère  sont en fait de Maurice. Peut-être aurions-nous la solution si nous pouvions voir la signature du tableau  » le pavillon américain à l’expo universelle de 1900″ dont on est sûr, si je lis bien ce que tu écris, qu’elle est de M.E. Moisand ou celles des tableaux du musée d’Angers.

Passionnante énigme en tout cas ! 

De : Daniel Moisand   À : Gaëtan Moisand   Cc : ‘Anne Couturier’; mfduffourlucet ; Philippe Moisand   Dimanche 29 novembre 2009

Je te réponds tout de suite parce que tu touches un point qui me tracasse depuis un certain temps déjà, depuis en fait que l’on a trouvé sur internet cette étude du greyhound.

Le site sur lequel nous l’avons vue est normalement réputé pour son sérieux et j’avais d’autant moins mis en doute l’attribution à Marcel que cette étude me paraît assez académique, beaucoup plus dans le style de ce que nous avions pu voir de Marcel que les œuvres attribuées incontestablement à Maurice, mais la signature, que je connais, m’avait  troublé.

tableaumemoisandleschiots.jpg 

Autre fait bizarre, sur le même site, un tableau de chiots que je te ne t’avais pas joint, mais je répare l’erreur cette fois-ci, et qui, par son graphisme, me paraîtrait appartenir plus facilement à Maurice, bien qu’il soit attribué lui aussi à Marcel.

Ceci dit, je t’avais mal répondu, n’ayant pas dans un 1er temps bien compris ta question. Je ne possède pas de photo de signature formellement attribuée à Marcel ; il nous faudrait aller aux archives et nous plonger dans tous les bouquins de cotes de peintres, ce que je ne peux faire actuellement, mais, plus tard, après « la quille » … Quant au musée de Blérancourt, il est situé à 1 h. de chez nous, mais nous ne l’avons jamais visité car il est fermé depuis un certain temps et jusqu’en 2011 pour rénovation !

De: « Gaëtan Moisand »   A: Daniel Moisand  Cc: Anne Couturier ; mfduffourlucet ; Philippe Moisand  Lundi  30 Novembre 2009

Si le musée de Blérancourt est fermé, celui d’Angers ne l’est certainement pas. Reste à savoir qui  aurait le temps et/ou l’envie de se déplacer à Angers pour voir la signature de M.E. !!??

De : Philippe Moisand  À : Daniel Moisand; Gaëtan Moisand   Cc :Anne Couturier; mfduffourlucet  mercredi 2 décembre 2009  

C’est un véritable roman policier! Qui va nous sortir de là? On attend toujours la réaction de Philippe Lucet, sans doute très pris actuellement par l’organisation de la rentrée du Barreau de Paris, mais qui devrait être en mesure de nous apporter des éléments supplémentaires. En particulier, les deux nus qu’il a chez lui à Paris et qui sont signés M. Moisand, ne seraient-ils pas en fait de Marcel Emmanuel et non pas de Maurice, dont la spécificité de peintre animalier ne semble pas contestable? On tiendrait là la réponse aux interrogations existentielles de Philippe (Lucet) sur l’incongruité de la présence de deux nus dans l’œuvre de Maurice. Simple hypothèse de ma part, mais qui vaut d’être explorée plus avant.  

De : Philippe Moisand  À : Gaëtan Moisand   lundi 7 décembre 2009

J’ai missionné un cousin de Géraldine pour enquêter au Musée d’Angers. Il présente le double avantage d’être angevin et amoureux de peinture. Je suis sûr qu’il fera des pieds et des mains pour nous obtenir toutes les infos disponibles dans ce musée sur M.Moisand. 

 De : Anne Couturier  À : Gaëtan Moisand   mardi 8 décembre 2009 De mon coté j’ai œuvré pour avoir la photo de la signature de Marcel Emmanuel. J’ai tout simplement envoyé un mail au musée d’Angers en leur demandant s’ils auraient l’amabilité de m’envoyer celle ci.  J’attends…  

La solution de l’énigme… 

De : Anne Couturier À : Gaetan MOISAND  mercredi 9 décembre 2009


Je crois que j’ai été la plus rapide sur le coup. Voir le mail ci-dessous des Musées d’Angers :

De : BOIDARD Véronique  A : Anne Alain Couturier    mercredi 9 décembre 2009
Les Musées d’Angers possèdent une aquarelle d’Emmanuel-Marcel Moisand dont je vous joins la fiche technique ainsi que la copie de la signature, que vous pourrez comparer à celles que vous connaissez déjà. 

 Si vous arrivez à la conclusion qu’il s’agit d’une mauvaise identification, nous serions heureux de le savoir pour pouvoir corriger notre dossier

signature20031001recol.jpg

De : Gaëtan Moisand  À : Anne COUTURIER  Cc : ‘Philippe MOISAND’; ‘Daniel Moisand’ mercredi 9 décembre 2009

Félicitations ma cousine : tu es effectivement la plus rapide !! 

C’est la première fois que je vois cette signature,  je ne dois pas être le seul. Cela laisse entendre que la plupart des ventes publiques d’œuvres attribuées à Marcel Emmanuel Moisand sont en réalité de Maurice Moisand. Voire la quasi-totalité ! Ou même la totalité !! La visite du cousin de Géraldine au Musée d’Angers  ne me paraît pas devoir être remise en cause. Je suppose qu’il en reviendra avec une documentation fournie. 

J’attends avec impatience de découvrir les « nus » en possession des Lucet. Contrairement à Philippe (Moisand), je pense qu’ils sont de Maurice et non de Marcel. Sinon la différence entre les signatures aurait certainement attiré l’attention de Philippe (Lucet). 

 De : Daniel Moisand  À : Anne Couturier Cc : Gaetan MOISAND; Dominique Moisand; Philippe MOISAND mercredi 9 décembre 2009

Bravo…Tu as fait ce qu’il fallait faire – cette toile dont on n’aperçoit que la signature, nous l’avions vue au musée en juillet 1998 et à cette époque, on n’avait pas d’appareil numérique, je ne pense d’ailleurs même pas qu’on pensait alors à photographier. Toujours est-il que cela confirme que bon nombre de toiles de Maurice, peintre non coté, sont vendues sous le nom de Marcel, soit par méconnaissance, soit par goût du profit ! 

 PS : Pour les régates de Nice en 1900, quand on avait relevé cela sur Internet, j’avais fait des recherches pour vérifier s’il s’agissait bien de « notre » Marcel Moisand – je n’ai obtenu à l’époque aucune réponse satisfaisante – cela ferait-il l’objet d’une 2ème énigme, peintre de talent et athlète de haut niveau ?

 De Philippe MOISAND  A Gaetan Moisand ; Daniel Moisand ; Anne Couturier ; mfduffourlucet   lundi 11 janvier 2010.

sespérant de ne recevoir aucune nouvelle du cousin de Géraldine, ce qui me surprend de sa part, j’ai, comme Anne, contacté directement le musée d’Angers. Vous trouverez ci-après notre échange de courriels.Contrairement à ce que pensait Daniel, ce dernier ne possède  qu’une aquarelle de Marcel, dont l’oeuvre connue se limite donc à peu de choses. Il se confirme de plus en plus que le Bénézit s’est trompé de prénom.Une dernière vérification cependant: Philippe Lucet peut-il nous confirmer que la signature de ses deux nus est la même que celle de sa collection de Colmiers ?

 De : Philippe MOISAND A : BOIDARD Véronique   vendredi 8 janvier 2010

Vous avez eu l’obligeance d’adresser, il y a un mois environ, une copie de la signature de cet artiste à ma cousine Anne  Moisand  Couturier. Nous avons pu constater qu’elle est bien différente de celle de son frère, Maurice, peintre animalier, bien que les deux prénoms soient souvent confondus par les experts et commissaires priseurs, lesquels attri buent volontiers à Marcel (seul répertorié au Bénézit) ce qui appartient à Maurice.

Différents membres de notre famille se sont portés acquéreurs de nombreuses toiles et estampes de Maurice, mais n’ont jamais pu mettre la main sur des oeuvres de Marcel. Je crois comprendre que les musées de la ville d’Angers possèdent plusieurs oeuvres de ce dernier et je me demandais s’il vous serait possible de nous en adresser une copie.

De: BOIDARD Véronique À: Philippe MOISAND  lun. 11 janvier  2010
Les musées d’Angers ne conservent qu’une aquarelle de Emmanuel-Marcel Moisand, comme je l’avais signalé à votre cousine. Le dossier ne comporte pas d’élément supplémentaire.

De: Philippe MOISAND À: BOIDARD Véronique  lun. 11 janvier 2010

Merci pour votre diligence. Cette aquarelle est aujourd’hui la seule oeuvre connue de nous avec le tableau représentant le pavillon des Etats-Unis à l’exposition universelle de 1900 conservée au musée de Blérancourt. Son frère Maurice serait donc le seul véritable artiste peintre de cette famille et le Bénézit, qui n’a répertorié que Marcel, aurait confondu les deux prénoms? Qu’en pensez-vous?

Marcel-Emmanuel ne serait finalement le peintre que de 2 oeuvres ?! Et serait coté au Benezit par erreur à la place de son frère ?! Alors qu’au départ nous pensions tous que c’était lui le plus grand et le plus prolifique des deux !!   Heureusement notre expert Daniel veille au grain et remet très vite les pendules à l’heure  :

De : Daniel Moisand  À : Philippe MOISAND; gaetan.moisand ;  Anne Alain  Couturier; mfduffourlucet   lundi 11 janvier 2010

Je ne crois absolument pas que le Benezit se soit trompé de prénom car c’est bien Marcel qui a concouru pour le Prix de Rome. D’autre part, nous avions récupéré, je pense au Caran (Archives Nationales à Paris), il y a quelques années, de nombreux renseignements sur Marcel, mais en 2005, suite à un problème d’ordinateur et des sauvegardes mal effectuées, nous avons perdu de nombreuses données et je n’arrive pas à remettre la main sur les notes de l’époque.  Je me propose de retourner au Caran d’ici peu  et de vous tenir informés.

De : Daniel Moisand À : Philippe MOISAND; gaetan.moisand ; Anne Alain  Couturier ; mfduffourlucet ; dmoisand    dim17 janvier 2010 

Un peu de tri ne faisant jamais de mal nous a permis de remettre la main sur des notes relatives à nos 2 héros, Maurice et Marcel, notes complétant celles relevées par notre oncle Olivier lors d’une visite aux archives de l’école des Beaux-Arts.

Je pense avoir assez de matière pour un article entier, à paraître dans un prochain numéro.

Mais, dès aujourd’hui, j’affirme que le Moisand du Benezit est bien Marcel, qui y figure en tant qu’aquarelliste-architecte, 2 fois admis au prix de Rome, en 1899 et 1901, auteur d’au moins 170 oeuvres recensées (rivières et mer, Côte d’Azur et Sicile). 

Il n’y a pas d’oeuvre animalière dans le catalogue établi et je pense qu’on peut entériner notre conclusion : toutes les toiles animalières sont bien de Maurice (lui aussi ancien élève des Beaux-Arts), même si elles sont souvent vendues comme étant de Marcel, peintre coté.

PS : je crois de plus en plus au simple homonyme sportif, il n’y a aucune allusion à un quelconque passé sportif dans les discours faits après son décès ..

Il reste donc à en savoir davantage sur Marcel Emmanuel Moisand : cela sera possible grâce à notre expert Daniel Moisand, puisqu’il a retrouvé ses notes! Il reste  une 2ème énigme à résoudre après celle des signatures : Marcel Emmanuel était-il peintre et de plus athlète de haut niveau ?!  Il reste enfin à mieux connaître Maurice Moisand grâce à Philippe Lucet et à son importante et très belle collection, grâce à Daniel Moisand  et à ses notes retrouvées, grâce aussi à Anne Moisand Couturier et au document d’époque, qu’elle nous a transmis, relatif au lancement  du service « Le Deyeux ». Patience ! Il faudra attendre le prochain bulletin pour tout cela ! De plus pour la solution de la 2ème énigme,  faudra t’il en plus que l’un d’entre nous ait réussi à la trouver . Ce qui n’est pas le cas au moment de la parution de ce bulletin même s’il y a sérieux doute côté Daniel… 

pict0006blogmodifi1.jpg l’énigme résolue : la signature de Maurice en haut et celle de Marcel Emmanuel en bas

                                                                           dscf0058bis2modifi21.jpg dscf0058bis2modifi21.jpgdscf0058bis2modifi21.jpg   

  

                                                                                              

 19370001modifi2bmodifi1.jpg Carnet de famille

 

photob.jpg Catherine Moisand Thomas, fille de Marcel Moisand et d’Annie Guyot, a la joie d’annoncer la naissance de son dernier petit-fils, Damien, né le 11 octobre 2009, 3ème enfant de sa fille Marie et de Didier BARRAQUE, son gendre. Damien est entouré sur la photo de Marie, Hugo et Emma !

 Daniel Moisand, comme il nous l’avait promis, fait ici la relation de la fête du 10 juillet 2009 (annoncée dans le bulletin n° 2 de juin dernier ) en l’honneur de sa maman Yvonne Guyot pour ses 90 ans : 

sdc10465b.jpg Mamie 90

                           Daniel Moisand

 10 juillet 2009 : çà y est enfin ! Après plusieurs mois d’échanges de mails, de conversations téléphoniques, tout est prêt, la maison est encore en travaux, ce sera le cas pour certainement encore plusieurs années, mais les chambres de l’étage sont ouvertes  et la maison décorée. 

Tout le monde sera là, Jean-Claude et Agnès –  Mandarine et ses enfants, Benjamin, Nathalie et leurs enfants Jasmin et Gaspar, Chloé et Denis, Cyril devenu Younaï et Marie-Julie – Jérôme, Edith et leurs 3 fils, Valentin, Alexis et Félix arrivés d’Arlington aux USA – Rémi et Sandra, les enfants de Mijo  – Enfin, nos propres enfants, Nicolas, sa compagne Elodie et Sophie – 22 personnes qui  vont converger vers notre home bourguignon, la Vignotte, à quelques kms d’Auxerre.

 sdc10384b.jpg Il ne me reste plus qu’à y convoyer la reine de la fête, notre Maman et Mamie, Yvonne Guyot, pour fêter ses 90 ans avec toute sa descendance. 

Le vendredi soir sera consacré aux retrouvailles autour d’un énorme plat de pâtes et un gigantesque plateau de fromages, concoctés par Geneviève et Mandarine – pour les vins, pas de problème, des bourgognes, bien sûr.  Après un coucher tardif, le samedi matin est consacré pour certains à la découverte de notre paysage icaunais, pour d’autres à la préparation des festivités du soir et surtout, pour tous, à papoter avec Maman qui n’avait pas vu certains d’entre nous, particulièrement les Américains, depuis plusieurs années ! 

 13 h, il est temps de partir vers un petit restaurant local, à Pourrain, où nos hôtes nous ont préparé un excellent repas qui se prolongera dans l’après-midi.  La jeune génération  décore avec maestria le gâteau d’anniversaire, fait de 90 choux à la crème avec ses 90 bougies qu’Yvonne soufflera, aidée volontiers il faut le dire, par les plus jeunes. 

 Le soir, que la fête commence ! Apéritif sous des tentes dressées dans le jardin, puis repas traiteur, vins d’Alsace et de Chablis, et les cadeaux avec le traditionnel discours de Jean-Claude. 

 Pendant toute la soirée, un diaporama fabriqué par Geneviève nous rappelle en boucle 90 ans d’une vie bien remplie,  la naissance juste à la fin de la guerre (la vraie, celle de Bon-Papa), l’enfance , l’adolescence et la fac de droit, puis la guerre, l’autre, où devenue infirmière elle soignera notamment un beau jeune homme aux yeux bleus, André, qui ne tardera pas à la séduire pour la vie en réparant son vélo dans le grenier de l’hôpital ; sans oublier le mariage et 4 enfants à la suite,  l’emménagement à Enghien et quelques années plus tard, l’arrivée du petit dernier,  Jérôme – Puis les petits-enfants  apparaissent, il y en aura 10, les arrière petits-enfants aussi, 2 actuellement.  En 1999, à l’initiative de Jean-Claude, ce petit monde se retrouve pour un week-end dans une auberge normande pour « Mamie 80 ».  Jusqu’en 2003, 84 ans, Yvonne ira chaque année quelques semaines aux USA profiter de ses petits-fils, devenus américains, le dernier, Félix, 9 ans,  ne parle pas  francais, bien qu’il le comprenne très bien! 

Le beau temps étant de la partie, le dimanche le buffet est dressé sous les tentes et, moment de grande émotion, Maman reçoit toutes les lettres adressées par toute la famille et par ses amies. Merci à tous.  Mais certains doivent déjà penser au départ, nos américains ont leur vol de retour le lundi matin et Jean-Claude doit être sur Paris le soir. Lundi, circuit souvenir pour Maman, circuit découverte pour d’autres,  dans les villages environnants où les souvenirs de jeunesse ressortent très vite. 

sdc10396b.jpg Et chacun de rêver de « Mamie 95 » 

Un grand oubli, dans l’émotion générale, la photo collective ! 

                                                                 dscf0058bis2modifi21.jpgdscf0058bis2modifi21.jpgdscf0058bis2modifi21.jpg


 
  

 


2 commentaires

  1. Alain BERTHET dit :

    Nouveau proviseur du lycée des métiers de la céramique de Longchamp depuis septembre dernier, j’ai eu récemment le plaisir de la visite de Philippe Moisand et sa soeur. En curieux, j’avais déjà feuilleté le site pour moi très instructif …et formateur. L’épisode de la disparition de la faïencerie a été vécue au lycée également comme un traumatisme et nous avons oeuvré pour conserver quelques moules historiques de Longchamp et donné vie à de nombreuses pièces non achevées, abandonnées au sort d’une subite fermeture du site. Nous avons le projet de créer au château un espace exposition – musée où vivra de nouveau une forme d’héritage légué par la famille Moisand.
    Le lycée lui se porte à merveille et n’a jamais compté autant d’élèves qu’aujourd’hui. il est le seul en France à dispenser l’ensemble des formations à la céramique du CAP au BTS. Notre site internet témoigne de ce dynamisme.
    C’est avec grand plaisir ; si cette idée proposée par Philippe Moisand vous convient ; que je vous accueillerai au lycée et en particulier aussi au Château en septembre prochain.
    Longue vie à votre blog…et bien cordialement.
    Alain Berthet.

  2. Claire Leray dit :

    J’habite Grez sur Loing et suis présidente d’une association  » Artistes du Bout du Monde » qui a pour objet de faire connaître les colonies d’artistes ayant résidé à Grez à partir de 1860 ce qui est peu connu en France car parmi eux, de très nombreux étrangers dont à partir de 1890, une colonie japonaise.
    Maurice Emile Moisand a vécu à Grez dans une propriété qui s’appelait  » l’atelier ». Il y est décédé le 13 février 1934. Nous connaissons peu de chose sur cet artiste et serions prêts, avec votre aide, à publier un article dans la revue  » les cahiers Artistes du Bout du Monde ».
    En attendant le plaisir de vous lire,
    Claire Leay
    et bravo pour toute la communication que vous réalisée sur votre famille
    je suis prête à vous adresser un exemplaire de cahier si vous m’indiquez une adresse.

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