bulletin n° 5 ** mai 2010 ** fondateur : Philippe Moisand

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   dscf0058bis2modifi5copie3modifi7.jpg Edito

                         Philippe Moisand

Regardez attentivement le petit personnage du service Moustiers. N’avez-vous pas remarqué un changement par rapport aux numéros précédents? Mais oui, mais c’est bien sûr, il tient dans la main la bougie du premier anniversaire du Chardenois, à la place du traditionnel lumignon vénitien. Gaëtan est très fier de son montage, et il a raison.

Mais nous sommes surtout très heureux de célébrer cet anniversaire avec la parution du bulletin n°5. Combien d’autres suivront? Tout dépendra à la fois de l’intérêt que vous portez au Chardenois (pour l’instant, il ne se dément pas et nous venons d’atteindre 2000 visites du blog depuis l’origine et avant la parution du présent bulletin) et aussi bien sûr des contributions de chacun d’entre vous.

Cette nouvelle livraison n’a pas de fil directeur. C’est un peu un inventaire à la Prévert et c’est très bien ainsi. Vous y trouverez une initiation à la généalogie par notre grand expert familial, le testament olographe du fondateur de la faïencerie, une interrogation existentielle de votre serviteur sur le point de savoir s’il convient de parler du château ou de l’abbaye de Longchamp, l’éclairage du grand collectionneur columérin (j’appelle ainsi au hasard les habitants de Colmier) sur les signatures des deux artistes Moisand, une production collective sur le service chasse connu sous le nom de Le Deyeux,  la poésie et les souvenirs d’enfance d’une (ex) jeune blonde abeille de la ruche du Chardenois. Mais pas de raton laveur!

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ch138modifi1.jpg Cousinade

                           Philippe Moisand

 

Le comité d’organisation continue sa tâche harrassante. Trois réunions ont déjà eu lieu, à Dijon chez Mamie Moisand Martin, à Lyon chez Mylène Duffour Froissart et à Serein (près d’Auxerre) chez Daniel Moisand. Deux autres sont prévues en juin chez Christine Pruvost Petit et en début septembre à Longchamp chez les indivisaires Robert Moisand.  C’est à chaque fois l’occasion de retrouvailles très sympathiques, mais aussi gastronomiques, les hôtes successifs ayant à coeur de montrer leur savoir-faire culinaire.

A l’heure où vous lirez ce nouveau numéro, vous aurez sans doute déjà reçu (ou serez sur le point de recevoir) du représentant de votre branche une note détaillée sur le projet de programme des festivités et sur les conditions d’inscription. Il n’est donc pas utile de  m’attarder ici sur ce sujet. Je vous demande seulement de bien vouloir procéder à votre inscription très rapidement pour que nous soyons fixés sur le nombre de participants dès avant l’été.

Vous noterez que le programme comporte, le samedi matin, une visite du Lycée de la céramique et du château. Elle était encore incertaine au moment de l’arrêté du programme ; elle est maintenant confirmée, comme vous pouvez le lire dans le très gentil petit mot du nouveau proviseur que vous retrouverez dans les commentaires au bulletin n° 4.

Avant la visite de septembre prochain , vous pouvez déjà avoir une première idée de ce qu’est le  »lycée des métiers de la céramique Henry Moisand » aujourd’hui, en cliquant sur le site internet ci-dessous :

 lyc-ceram-longchamp.fr

                                                             

 

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   requestdigitalelementcay9nhhf.jpg  Introduction à la généalogie                   

                   Daniel Moisand

Cet article reprend, à la demande de Philippe, celui que j’avais écrit il y a quelques années pour la « Gazette de Longchamp », 1er journal familial à l’initiative de notre cousine Mylène. Nous l’avons cependant légèrement actualisé, la généalogie étant, contrairement à la croyance de certains, une science très vivante.

« Aucune des minutes que nous vivons n’aurait existé sans les millénaires qui l’ont précédée depuis la Création et aucun de nos battements de cœur n’aurait été possible s’il n’y avait eu les générations successives des aïeux avec leurs rencontres, leurs promesses, leurs unions sacrées, ou encore leurs tentations. »

Ce paragraphe est extrait du préambule de la CHRONIQUE MONTAGNARDE, œuvre du moine Elias de KFARYABDA dont le récit a servi de support à Amin MAALOUF pour son roman « le rocher de Tanyos » et résume parfaitement l’interrogation légitime : pourquoi effectuer des recherches généalogiques ?

En ce qui me concerne, le virus de la généalogie (on peut parler de virus dès qu’il s’agit d’une passion) m’a été sans conteste transmis par ma femme,  Geneviève, il y a déjà plus de 20 ans. Après avoir effectué des recherches concernant sa propre famille, nous avons très vite élargi notre activité à mes ancêtres, les MOISAND, bien sûr, et les GUYOT, puis à d’autres, concernant plusieurs de nos amis, et ces recherches ont vite constitué l’essentiel de nos loisirs. 

Il est bien sûr intéressant de recenser toutes ces personnes qui ont vécu et grâce à qui, par leur descendance successive, nous sommes là, mais ce que nous souhaitons  avant tout, c’est parvenir à savoir qui étaient ces personnes, ce qu’elles faisaient, dans quel contexte elles ont vécu et exercé leur profession ou quel était leur niveau de vie. Ainsi, le plus lointain ancêtre « patronymique » MOISAND connu, Catherin, était passementier, d’autres étaient chirurgiens, d’autres greffiers, huissiers, etc. Que représentaient ces métiers quand ils les ont vécus, au 16ème ou au 17ème siècle ? 

La 1ère étape est l’Etat-civil :

Pendant tout le 19ème siècle, il est très complet et ne pose pas de gros problèmes, sauf pour la ville de Paris qui a perdu une partie importante de ses archives lors de l’incendie de l’Hôtel de Ville en 1871.

En revanche, la période révolutionnaire est une période délicate pour les généalogistes, en effet, l’Etat-civil tel que nous le connaissons a bien été créé lors de la Révolution, mais les employés chargés des écritures avaient une notion parfois très personnelle de l’orthographe et de l’écriture, pouvant rendre aléatoires certaines interprétations. 

Avant la Révolution et depuis le 16ème siècle, l’état-civil avait été tenu par l’Eglise ; il est très complet, très lisible dans certaines paroisses, beaucoup plus délicat à interpréter et lacunaire dans d’autres. Il est généralement, en outre, très incomplet en cas de religion protestante.  Se pose également le problème de l’évolution de l’écriture, les écrits des 16 ème et 17 ème siècles sont certes le plus souvent en français (en latin parfois), mais l’écriture a considérablement évolué et les caractères sont très différents de ceux utilisés par la suite. Geneviève a dû s’initier à cette science des écritures anciennes, la paléographie, nous facilitant ainsi la lecture des documents. Ces renseignements se trouvent dans les archives départementales et communales et, pour la plupart, les registres ont été microfilmés par l’Eglise des Mormons. Jusqu’à il y a quelques années, ces films étaient consultables sur commande dans les centres Mormons, dont celui de Cergy-Pontoise, facilitant ainsi les recherches. Depuis, petit à petit, les départements mettent en ligne ces archives et Internet est devenu le principal moyen de recherche (ceci n’est pas encore valable dans toutes les régions, l’Indre et Loire particulièrement, berceau des ancêtres « Moisand »).  Mais cela ne remplace pas totalement les déplacements en province qui nous permettent de nous familiariser avec les lieux et mieux comprendre ainsi la vie de ces personnes. Parallèlement à l’Etat-civil, le dépouillement des actes notariés de l’époque, trouvés également aux archives départementales, mais non microfilmées et en conséquence non disponibles sur Internet, fournit de précieux renseignements (notamment les inventaires après succession) ; c’est toutefois un travail très lourd, le notaire était autrefois un peu l’écrivain public, tous les actes de la vie courante passaient par lui et il faut parfois consulter un nombre très important d’actes pour découvrir enfin un renseignement intéressant. 

Une autre source très fructueuse de renseignements provient des sociétés régionales de généalogie et, depuis quelques années du site Généanet, au travers desquels nous avons pu entrer en contact avec des « cousins » à la 15ème ou 20ème génération, eux aussi passionnés de généalogie et dont les renseignements viennent recouper et enrichir les nôtres. 

Pour les Moisand, cela a été essentiellement le cas avec Bernard BERTHOMMIERE qui descend, comme nous, de Francois JACOB et Perrine CHABOT, ancêtres à la 10ème génération… et qui nous  a permis, par la qualité de ses recherches, d’étoffer sensiblement la généalogie de nos ancêtres ayant vécu à ANGLES SUR L’ANGLIN. 

Mais, bien avant d’en arriver à ces personnages, notre base de départ a été incontestablement le remarquable travail effectué par notre oncle, Olivier Bernard, dont nous avons pu avoir connaissance grâce à la gentillesse de ses enfants. Olivier, féru de généalogie, avait constitué un dossier très complet sur lequel nous nous sommes appuyés pour développer petit à petit ce qu’il n’avait pas eu le temps de rechercher. Un tableau très général de la généalogie MOISAND montre la diversité géographique de nos origines, puisque presque toutes les régions de France sont représentées, contrairement à d’autres généalogies, celle des GUYOT en particulier, entièrement concentrée en Basse-Bourgogne. 

Une autre particularité est la faible représentation des gens de la terre, il s’agit avant tout d’artisans et de négociants, avec une très forte ascension sociale au 19ème siècle, avec des réalisations importants dans des domaines très variés,

l’imprimerie et le journalisme, l’armement navale et … la faïencerie !  Depuis 3 ans, nous avons pu réaliser enfin notre projet : mettre en ligne cette généalogie afin qu’elle soit à portée de tous, tout en veillant à assurer les mises à jour au fur et à mesure de nos recherches. Pour ceci, nous avons choisi le site GENEANET 

L’adresse :     http://gw.geneanet.org/gdm

Puis (côté gauche de l’écran), accès « amis » 

Nom utilisateur : GDM  - mot de passe : DYA95

 Toutefois, pour des raisons légales, notre génération, ainsi que celles de nos enfants et petits-enfants, ne peut y figurer. Nous essayons parallèlement de maintenir une généalogie « descendante » la plus complète possible, à disposition de chacun de nos cousins, mais, pour cela, l’aide de tous est indispensable. A cet égard, la préparation de la Cousinade 2010 m’a permis de mettre à jour mes fichiers. Vous pourrez prendre connaissance des résultats le 18 septembre ou, pour ceux qui ne pourront pas participer, me demander de les leur communiquer.

requestdigitalelementcay9nhhfb.jpg La  »photo » de titre (dont un détail est reproduit ci-contre) honore la mémoire de Catherin,  notre plus ancien ancêtre patronymique Moisand connu. Il était passementier. Le passement, à l’origine du mot passementerie, désigne une bande de tissu de fils d’or, de soie, de coton ou de laine. Le métier de la passementerie comprend la fabrication de rubans, pompons, cordons, galons et dentelles de faible largeur destinées à l’ornement tant dans l’habillement que dans l’ameublement. Ornement des vêtements de cour, d’apparat ou liturgiques, des tenues militaires ou des toilettes des élégantes, la passementerie a connu ses heures de gloire notamment au temps de Louis XIV. Ce métier artisanal est encore vivant aujourd’hui, orienté surtout vers l’ameublement et les accessoires. 

                    

     

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 img0001b1.jpg Testament olographe

                † Robert Charbonnier (1846 - 1905)

                (Testament olographe : testament écrit de la main de son auteur, sans l’intervention d’un notaire)

 

A la suite de l’article de Mamie, « le berceau de Longchamp », paru dans le Bulletin n° 4, dans lequel elle évoque notamment la mémoire de son grand-père, Robert Charbonnier, fondateur de la Faïencerie, il nous a semblé judicieux de présenter aux lecteurs du Chardenois, du moins à ceux qui ne le connaissent pas encore,  le testament olographe écrit par ce dernier en 1893.

Ce document extraordinaire nous permet de découvrir la personnalité de Robert Charbonnier. Il est bien sûr marqué par son époque mais les lecteurs y trouveront sûrement matière à réflexion parce qu’il est aussi, sous bien des aspects, de portée universelle.

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J’ai chaque jour demandé au bon Dieu de m’accorder une mort chrétienne, et, à l’heure qu’il aura fixée pour m’appeler devant lui, ma dernière pensée se confondra avec une dernière prière dans laquelle j’invoquerai sa divine miséricorde. J’ai le ferme espoir qu’il daignera tenir compte du peu de bien que j’ai fait et qu’il reportera sur ma femme bien-aimée et sur mes enfants chéris la protection extraordinaire dont il m’a favorisé, dans les dangers que j’ai courus et plus encore peut-être au milieu des crises terribles que j’ai traversées.

Je reconnais avec la plus grande humilité que c’est grâce à Lui et à son infinie bonté, et à Saint Antoine de Padoue, que j’ai pu vaincre les difficultés sans nombres, qui durant  de longues années m’ont tenu en présence d’une catastrophe semblant inévitable et derrière laquelle cependant je voyais toujours luire les jours heureux et le calme qui succède aux orages.

Je demande d’abord à ma chère femme de me pardonner les peines que j’ai pu lui faire éprouver et je la prie d’être assurée de l’affection constante que  je  lui ai vouée depuis le jour béni où nous avons été fiancés.

Je n’ai pas besoin d’ajouter qu’elle fasse respecter par mes enfants la  mémoire de leur père qui les a si tendrement aimés !

Je demande à ceux qui me survivent de ne pas oublier le chemin de ma  dernière demeure et de prier pour moi comme j’ai prié pour mon père et ma mère bien aimés.

A l’heure où j’écris ces lignes, l’œuvre que nous avons entreprise,  mon bien-aimé frère et moi, et qui a failli sombrer dans une crise longue et terrible, est debout, relevée et prospère.

Nos diverses assurances sur la vie, le portefeuille et nos disponibilités couvrent à peu près nos emprunts hypothécaires qui ont été nécessités par la reprise de l’usine. Ces emprunts doivent donc s’éteindre peu à peu après ma mort sans grande difficulté.

Je désire que cette œuvre soit continuée par mes enfants qui doivent y trouver tous un avenir assuré par le travail et la ténacité de leur père et de leur oncle.

Je prie Dieu que mon fils aîné, mes fils aînés, sachent se rendre dignes d’une situation industrielle, si noble, si délicate et qu’ils ne l’oublient pas si remplies de responsabilités terribles et de dangers de toutes sortes.

Que mes enfants dont j’ai partagé toutes les joies, les distractions et les peines n’oublient jamais que les ouvriers doivent être aimés sincèrement et dirigés avec justice et fermeté.

Toute la question sociale est à mon avis renfermée dans  cette maxime. Et elle sera résolue le jour où les hommes appelés à diriger leurs semblables leur donnent l’exemple du respect de Dieu et de sa sainte religion.

Les hommes, en effet, ne se soumettront jamais à ceux qui ne savent pas se soumettre eux-mêmes et ne respecteront pas ceux qui ne savent rien respecter.

Je laisse tout ce que je possède, indivis, à ma chère et bien aimée femme et lui laisse le soin de donner à ceux qui m’ont aimé et à ceux qui m’ont servi les souvenirs ou les dons qu’elle jugera convenables de leur laisser en mon nom. Elle partagera entre mes chers enfants suivant leurs goûts les objets dont je me suis servi particulièrement.

Je veux que mes employés et mes ouvriers qui me doivent, presque tous, leurs situations et celles de leurs familles sachent bien que je meurs avec la ferme assurance qu’ils reporteront sur les miens le dévouement, l’affection et la soumission qu’ils m’ont prodigués si largement.

Si le Bon Dieu m’appelle à lui avant mon bien aimé frère, il sera le tuteur de mes enfants mineurs, dont il est le second père depuis leur naissance. Il s’entendra avec ma chère Caroline pour l’exploitation de l’usine et l’installation de mon ou mes fils à Longchamp.

Que mes chers enfants, enfin, sachent bien que je les confonds tous dans une suprême et tendre étreinte, dans une égale affection et que le  mari ou les maris de mes bien aimées filles sont aussi mes fils bien aimés.

Qu’ils n’oublient jamais que je ne reposerai pas en paix, en face des grands bois que j’ai tant aimés, si la moindre discorde venait un jour à s’élever entre eux !

 

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 pict0065fusain.jpg Château ou Abbaye?

                             Philippe Moisand

 

« A l’ombre de nos grands bois, non loin des vignes savoureuses et tout près du souvenir de notre vieille abbaye, nous travaillons sans autre orgueil que celui de notre bonne renommée ».

 

lgchp00b.jpg Lorsqu’il écrivit cette devise des Faïenceries de Longchamp, Gaëtan Moisand avait-il tranché la question de savoir comment qualifier cette grande bâtisse, ou bien, en grand catholique et commerçant qu’il était, avait-il délibérément choisi de privilégier la version « abbaye », à la fois plus spirituelle et plus vendeuse? On ne le saura jamais. Toujours est-il que le seul document historique que nous possédons sur le sujet, un article anonyme conservé à la bibliothèque municipale de Dijon et datant de 1900, s’intitule « Le château de Longchamp », mais consacre de longs développements  à la vie quotidienne du temps des Chartreux, dont la présence dans les lieux justifie l’appellation d’abbaye.

Il n’y a donc pas vraiment débat. Il s’agit bien d’un château qui fut jusqu’à la révolution française la propriété des Chartreux de Dijon et qu’on peut donc indifféremment qualifier de château ou d’abbaye. Il aurait pu devenir le berceau de la famille, si après la grande guerre, le propriétaire d’alors, le docteur Bonnardot, avait bien voulu céder à la pression amicale de Gaëtan. Devant son obstination à conserver ce domaine, dont il ne faisait d’ailleurs pas grand chose, Gaëtan dut se résoudre à faire construire la désormais mythique villa, pour loger sa famille déjà nombreuse et, disent les mauvaises langues, tenter d’échapper à la cohabitation avec Caroline, sa belle mère. Ironie du sort, le propriétaire décéda peu de temps après l’installation de la famille dans la villa et ses héritiers proposèrent à Gaëtan de lui céder enfin le château. Quant à Caroline, elle suivit le mouvement vers la villa!

pict0060b.jpg Que faire de cette grande bâtisse qui venait grossir le patrimoine immobilier de Faïenceries de Longchamp? Ma mémoire est défaillante sur la période qui suivit l’acquisition. Je me souviens cependant que Marcel Moisand (non pas le peintre/architecte, mais le n° 6 de la généalogie descendante) utilisa quelque temps la ferme attenante pour les besoins de son exploitation agricole. Puis vint l’idée de créer un centre d’apprentissage qui fut soumise à l’éducation nationale et adoptée peu de temps après la Libération. Aujourd’hui, les bâtiments anciens disparaissent un peu derrière les constructions nouvelles qui sont venues s’ajouter au fil des ans pour permettre la croissance de cet établissement, promu maintenant au rang de lycée technique de la céramique. Mais comment se présentait-il alors? Quelles étaient ses fonctions? Et tout d’abord, que sait-on de son histoire?

 

 

 chblasonmodifi1.jpg L’histoire

 Le bâtiment porte la date de 1621 sur un écusson aux armes des Chartreux de Dijon qui, pour les férus d’ héraldique, portaient: « Ecartelé aux premier et quatrième d’azur, semé de fleurs de lys d’or, à la bordure componée (divisée en segments d’émaux alternés) d’argent et de gueules (rouge); au second et troisième, bandé d’or et d’azur de six pièces à la bordure de gueules ». Mais sa construction est antérieure. On sait par exemple qu’en 1615, le marquis de Sennecey, gouverneur de la ville et du château d’Auxonne, demanda au roi que les habitants de Longchamp fussent retrayants de la ville d’Auxonne, ce qui lui fut accordé par  lettres patentes du 9 avril 1615, entérinées au Parlement de Dijon. Non pas que le château de Longchamp n’existât pas à cette date, mais parce qu’il n’était pas « hors d’escu et de lance ».

En 1636, dans le cadre de la guerre de Trente ans Ans qui ravagea les territoires proches de la frontière comtoise, l’armée de Galas, allant mettre le siège devant Saint Jean de Losne tenue par les impériaux, vient à passer par là et oblige les habitants à soutenir deux assauts. Le second mené par un dénommé Clinchamp fut le bon et c’est de cette époque que datent les traces de coups d’épée ou de sabre qu’on peut voir encore aujourd’hui sur une porte de bois à lambris du premier étage. Outre le château, l’armée de Galas brûla plus de la moitié du village, lequel ne commença de se rétablir qu’à partir de 1645. Un prêtre contemporain qui desservait alors l’église de Longchamp constate avec regret que le village avait subi là le même sort que beaucoup d’autres du voisinages. Rossignol, dans son ouvrage sur Le Baillage de Dijon, souligne à cet égard que les habitants étaient alors obligés de se loger au château et même d’y coucher pour éviter les Gabans (?) qui venaient de Greye (Gray sans doute) par les bois et qui les ont extrêmement incommodés.

Il reste cependant que le château empêcha le passage de quelques régiments et s’il eut « été fourni d’hommes ayant cette retrayance, ils eussent défait beaucoup de gens de ladite armée de Galas ». C’est en tout cas ce que soutenaient les Chartreux dans le mémoire qu’ils soumirent au roi en 1665. Par cette démarche, ils demandaient qu’il soit dit que les habitants de Longchamp soient ci-après retrayants du château, conformément à l’ordonnance du duc Jean « qui veut que, où il y aura des châteaux en état de défense, les habitants du lieu en soient retrayants tant pour la sécurité desdites places que pour la sûreté desdits habitants qui souffrent beaucoup d’incommodités lorsque les lieux d’où ils sont retrayants sont éloignés, car ils n’ont pas le temps de sauver leurs meubles ». Ils ajoutaient que le château de Longchamp « est au milieu de grands bois et néanmoins sur un grand chemin qui vient de (Franche) Comté dans le Duché (de Bourgogne) en sorte que, dans les temps de guerre, il est fort nécessaire qu’il soit en sûreté et en défense pour s’opposer aux courses des ennemis ».

 Cet argumentaire eut l’heur de plaire au roi Louis XIV qui, par lettres patentes du 20 avril 1665, consentit à la demande des vénérables et accorda aux habitants de Longchamp le droit de retrayance au château dudit lieu, mais toutefois à la condition « qu’il y ait audit Longchamp un château bâti hors d’escu et de lance, capable de pouvoir retirer en temps de guerre les vassaux, meubles, bestiaux, grains et autres denrées et que le château d’Auxonne soit éloigné de deux grandes lieues du village de Longchamp dans un pays dangereux et difficile à passer ».

C’est Dom Bruno Jannoir, au nom et comme procureur des Chartreux, qui reçut, le 13 août 1666 Nicolas de la Toison, conseiller du roi au Parlement de Bourgogne, accompagné de deux gentilshommes, de Mavigniat et de Laroque, venus visiter le château. Ils reconnurent que le château était fortifié et en parfait état de défense, à deux lieues d’Auxonne, « étant environné d’un fossé ayant environ 50 pieds de large et plein d’eau, puis une petite rivière (l’Arnison) qui sert d’un double fossé audit château et fournit de l’eau dedans l’autre grand fossé; du côté du couchant, il y a encore une entrée dedans ledit château par un petit pont donnant sur un pont-levis ». Bref, les conditions imposées par le roi étaient remplies et les Chartreux purent se comporter en véritables seigneurs des lieux.

A la Révolution, ce domaine n’échappa pas bien entendu à la nationalisation des biens du clergé et fut mis en vente en 1791. On commença par les biens mobiliers les 29 et 30 mai et 1er juin1791. Le procès-verbal de la vente fait état d’un certain nombre d’objets religieux utilisés dans la chapelle, des chandeliers, des aubes, un bénitier, des chasubles et même la cloche qui appelait les religieux à l’office ou au réfectoire. Au total, la vente produisit 1921 livres, 19 sols et 6 deniers. Puis « on remit le clef des bâtiments  à M. Tassin, ci-devant concierge de ladite maison et qui occupe actuellement une partie des appartements du rez de chaussée, à l’exception néanmoins des clefs d’un cabinet du ci-devant prieur et d’un caveau ». 

Ce M. Tassin n’eut pas le loisir de profiter longtemps de la situation. La maison seigneuriale, aisances et dépendances, cour, verger, prés, fut vendue un mois après le mobilier, le 9 juillet 1791, à Jean Clérambaud, laboureur à Longchamp pour la somme de 19 100 livres.

On sait peu de chose sur l’histoire du château au 19ème siècle jusqu’à son acquisition par le docteur Bonnardot. L’auteur du manuscrit nous indique cependant qu’en 1830 la moitié des bâtiments avait été démolie. »Le propriétaire d’alors voulait déplacer sa maison pour la construire un peu plus loin afin qu’elle dominat le village. Car la maison seigneuriale de Longchamp, contrairement aux autres châteaux de l’époque, a été bâtie sur les bords du ruisseau de l’Arnison, dans la plaine même. Mais devant les frais occasionnés par de semblables travaux, il ne donna pas suite à son projet et fit refaire comme elle était avant la partie endommagée ».  L’histoire ne nous dit pas ce qu’il advint du fantôme qui hantait les murs de la bâtisse. Tout porte à croire que, à l’instar de ce que René Clair nous conte dans son « Fantôme à vendre », il a fait l’aller et retour avec les matériaux et erre encore aujourd’hui sous les combles du château/abbaye!

A suivre dans le prochain bulletin

 

 

 

 

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 pict0166b.jpg Chez Bonne-Maman

                Marie-Hélène Duffour Froissart 

Toutes les vacances de mon enfance sont aux couleurs et aux parfums de la Bourgogne, à Longchamp, chez Bonne-Maman et Grand-père. Ce dernier est mort quand j’avais neuf ans et je m’en souviens peu. J’ai composé, à l’occasion d’un anniversaire de Bonne-Maman, un poème à travers lequel je définissais ainsi la demeure :   

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 « Maison aux courants d’air

 Maison où tout est clair

 La grande villa est là

 Entourée de lilas »                                                                    

                                                                                                                                                                                                     dscf0031b.jpg Le royaume des enfants était le deuxième étage du haut duquel nous plongions, autour d’une vaste balustrade, sur le gigantesque hall d’entrée, passage obligé pour se rendre au salon, ou au fumoir, ou à la salle à manger, ou à la cuisine, ou aux escaliers qui conduisaient au premier étage. Les mosaïques colorées du carrelage nous fascinaient. Mes cousins les utilisaient pour des concours de crachats : la règle du jeu était préétablie en fonction d’une couleur et d’une forme géométrique. Je me contentais de regarder, de hocher la tête et de sourire parfois. Finalement, ces amusements ne m’amusaient pas. 

Comme je préférais les soirées musicales, autour du grand piano à queue de Bonne-Maman, ou la joie d’être associée à la mise en place du couvert pour vingt à vingt-cinq personnes, avec autorisation du choix des faïences en harmonie avec le linge et composition des bouquets de centre de table. C’est de cette époque que je garde l’amour des zinnias, des dahlias, des asters,  qui proliféraient au mois de septembre.

  pict0167b.jpg Rondeur de la soupière, éclat de l’argenterie, lumière tamisée qui traverse le vitrail sur lequel Bonne-Maman est figée en robe pourpre. Les œufs brouillés tremblent au fond du légumier, la saucière tourne avec le gigot et les flageolets ont pris le sens inverse. Les plats convergent au centre, devant Bonne-Maman que tous appellent « La Reine ». 

Je sais aujourd’hui qu’on l’avait bien désignée.

Bonne-maman n’aimait pas trop qu’on lui souhaite son anniversaire, elle préfèrait qu’on l’honore pour sa fête (le 15 ou le 18 août). Ce 5 septembre 1950, jour anniversaire de Bonne-Maman au cours duquel Mylène lut le poème qu’elle avait composé pour elle, fut donc une exception :                                                                                                 

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Quelques années plus tard, retour d’un pélerinage à Lourdes, Bonne-Maman écrivait ces quelques mots sur le cahier d’écolière de Mylène. Laquelle nous permet ainsi de découvrir (ou redécouvrir) son écriture et sa signature :

                                                         

                                                autographedebonnemaman062b.jpg

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pict0084b2.jpg Signatures 

                     Philippe Lucet

mm030b.jpg Maurice M

Il y  a plus de 20 ans que Marie-France et moi cherchons des Moisand, sans distinction de prénoms. 

Le hasard a fait que, malgré les alertes sur Internet et malgré les experts, toujours affirmatifs et catégoriques, nous n’avons acquis que des Maurice Moisand, le peintre animalier, élève de Gerome, né en 1865 et mort semble t’il en 1934.

 mm014b1.jpg Au fil des années, nous avons trouvé tout d’abord des gravures, puis des crayons de couleurs, des craies, des plumes, des encres de chine, des huiles sur panneaux et des huiles sur toile, indépendamment des pièces de faïence, le service « chien », le deyeux, et des plats d’exposition. Mais aussi des livres illustrés par Maurice Moisand ainsi qu’une affiche pour le catalogue de la manufacture des armes et cycles . Nous les avons achetés dans toute la France avec parfois des provenances surprenantes, comme des gravures gouachées qui avaient été encadrées à Dakar… 

 pict0010modifi1.jpg Mais jamais dans notre longue traque, nous n’avions trouvé un vrai Marcel Emmanuel . Et pourtant en achetant par téléphone , donc sans voir la signature , un superbe nu féminin, aux enchères à Saint Dié des Vosges, nous pensions être arrivés au bout de notre quête. Mais hélas, cette jolie dame (votre grand tante peut être…) mollement allongée sur une méridienne avec un superbe drapé de brun et de pourpre, lisant Gil Blas, était aussi de Maurice, bien qu’attribué à Marcel, la signature est sans équivoque, les 2 M à grandes pointes, ainsi que le  a  et le n, très caractéristiques de notre peintre animalier ne laissaient aucun doute et l’énigme demeurait entière !

 pict0030bmodifi1.jpg Cependant il ne faut jamais négliger la part de chance dans la recherche et ainsi, enfin, une vente à Périgueux le 24 janvier dernier allait donner la réponse tant attendue . Enfin une aquarelle de Marcel Emmanuel  Moisand, datées de 1902 à Palerme, qui porte une signature qui commence par un monogramme des 2 M entrelacé du E, suivi de l’écriture du nom. 

Et, en plus, sur le carton d’encadrement, l’indication : 

 Marcel Emmanuel Moisand, né à Nogent sur Marne en 1874, mort à Rome en 1903, exposé au musée d’Angers . 

L’aquarelle est partie chez le restaurateur car elle a souffert de l’humidité, mais elle sera prête pour s’exposer à La Cousinade  avec quelques œuvres de Maurice Moisand dont le talent, qui est vraiment exceptionnel, ne mérite pas d’être confondu avec celui de son frère, n’en déplaise aux experts . 

 pict0029b.jpg Marcel-Emmanuel M

En attendant la Cousinade, vous trouverez ici un large aperçu photographique de l’admirable « collection Maurice Moisand » de Philippe Lucet :

Maurice, oeuvres choisies
Album : Maurice, oeuvres choisies

38 images
Voir l'album

Non, bien sûr, nous n’allons pas quitter la collection de Philippe sans ne voir de ce fameux nu qu’un détail centré sur le journal « Gil Blas » !

Nous dévoilons ici (si l’on peut dire!) le tableau dans son intégralité :

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page1c.jpg Le service Le Deyeux

                           Anne Moisand Couturier & Gaëtan Moisand

        

Le service Le Deyeux a été composé par Maurice Moisand, peintre désormais bien connu des lecteurs du Chardenois (voir le Bulletin n° 4 et l’article de Philippe Lucet ci-dessus). Gaëtan Moisand, qui a pris la tête des Faïenceries de Longchamp en 1911 (Gaëtan Ier, bien sûr, et non pas le  co-auteur de cet article !) a sans doute rapidement fait appel  à son lointain cousin Maurice, dont la réputation en tant que peintre animalier était déjà bien établie,  pour qu’il réalise un service de table dédié à la chasse. On peut donc penser que ce service a vu le jour juste avant la Grande Guerre dans les années 1911-1914.

Preuve de l’importance qu’ a dû attacher Gaëtan à la réussite commerciale de ce service, son lancement a fait l’objet d’une présentation soignée, que vous pouvez admirer ici : 

 

 

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 Cette présentation du service évoque « une série de petits tableaux de chasse suivant les légendes de Le Deyeux ». En fait de légendes, ce sont plutôt d’aphorismes dont il s’agit. En effet, la petite « phrase » de la 1ère page de ce « prospectus » comme celles que l’on retrouve sur les assiettes du service sont extraites d’un livre de Théophile Deyeux, paru en 1841,  »Les tablettes de Saint-Hubert, ses commandements, ses aphorismes, traduits par  Deyeux ». 

requestdigitalelement.bmp Ce ne fut pas une mince affaire de trouver l’origine des aphorismes du service. Le nom de celui-ci, Le Deyeux,  a fini par nous mettre sur la bonne voie, celle de Théophile Deyeux. Ce fut un grand plaisir de découvrir son livre.

Reste une question : pourquoi « Le Deyeux » ? On peut supposer que ce petit livre a connu un immense succès auprès des chasseurs, succès qui perdurait encore au début du XXème siècle, au point qu’on le citait en disant « le » Deyeux comme on dira plus tard « le » Lagarde et Michard pour la littérature française. Ce n’est qu’une hypothèse, mais elle paraît assez réaliste.

 Les Tablettes de Saint-Hubert, ce n’est pas, bien sûr,  de la haute littérature (la preuve, le livre ne figure pas dans … le Lagarde et Michard !), mais Deyeux a le sens de la phrase concise et bien ciselée, le tout agrémenté d’un zeste d’humour qui rend la lecture de ses aphorismes tout à fait supportable même pour un non chasseur. Quelques aphorismes vont même jusqu’à dépasser le strict cadre de la chasse pour atteindre des sommets quasi-philosophiques ! 

A titre d’exemple :   

  • « Pointe la bécassine aussitôt son départ / Suis-la dans son zig-zag et tire un peu plus tard. »  

  • « Un seul mot pour le poil, heureux qui s’en souvient / Tirez haut ce qui fuit, tirez bas ce qui vient. »

  • « Il en est d’un fusil tout comme de son maître / Plus il va, mieux il vaut, tout le temps qu’il doit être. »    

  • « Ah ! la moitié du temps, soyons de bonne foi / Qui frappe sur son chien devrait frapper sur soi. » 

  • « Ne sois pas orgueilleux si le sort t’a fait roi /  Le plus maigre sujet, demain, ce sera toi. »

  • « Au-dessus des décrets de l’éducation / Il est un don du ciel, c’est l’inspiration. »

Si ces quelques aphorismes vous plaisent, vous pouvez tous les retrouver (il y en a 200 !) en lisant le livre de Théophile Deyeux sur le site de la BNF,  »Gallica ».

Mais, sans attendre, vous pouvez  en apprécier quelques-uns ici, mis en valeur par le talent de Maurice Moisand :

                                                                            

                

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      p1000630b.jpg            p1000631b.jpg                                                      

 

                                                                

     

service le deyeux
Album : service le deyeux

12 images
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                                                                                dscf0058bis2modifi5copie2jpg.jpgdscf0058bis2modifi5copie2jpg.jpgdscf0058bis2modifi5copie2jpg.jpg

 

 

 

procyonlotorraccoon.jpg Inventaire

                 Gaëtan Moisand

Vexé de lire dans l’édito qu’il n’y aurait pas de raton-laveur dans le présent bulletin, Procyon Lotor (1) s’est invité d’autorité.  

Toutes nos excuses au raton-laveur pour avoir laissé entendre qu’il était exclu de l’ »inventaire »!    

“Une pierre
deux maisons
trois ruines
quatres fossoyeurs
un jardin
des fleurs

un raton laveur” …

( J. Prévert)

 

L’inventaire est désormais complet, nous pouvons donc clore le présent bulletin et penser déjà au suivant.

_________________

(1) Procyon Lotor est le nom scientifique du raton-laveur. Il doit son nom commun au fait qu’il passe ses aliments sous l’eau avant de les manger. Le raton-laveur a connu son heure de gloire avec le poème de Jacques Prévert « Inventaire », lequel a été popularisé dans les années 50 par les Frères Jacques qui l’ont mis en musique et en ont fait l’une de leurs chansons les plus connues. Vous pouvez l’écouter en cliquant sur le site suivant : 

 http://www.youtube.com/watch?v=X3wuzmYHXos

 

 

 

                                                                                   dscf0058bis2modifi5copie2jpg.jpgdscf0058bis2modifi5copie2jpg.jpgdscf0058bis2modifi5copie2jpg.jpg

 

 

 

 

 

                                                       vitrail4bmodifi1copiemodifi1.jpg                 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                        dscf0058bis2modifi2copie.jpg

                                                    

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Un commentaire

  1. pruvost patrick dit :

    felicitations pour la creation de ce blog.Le carnet de famille me semble indispensable pour sa survie. Quant a l’admiration justifiee pour nos ancetres elle est passionnante et j espere sera developpée par tous ceux qui en ont les possibilites.
    Bravo pour la cousinade dont j ai eu des echos par ma mere mamite et par ma soeur christine pruvost petit ou j espere vivement me rendre avec mes trois enfants malgre ma sante merci de tout coeur a mes cousins philippe et specialement gaetan qui font honneur a notre famille et a bonne maman adoree par tous et pour moi le rappel incescent des qualites de notre grand pere gaetan dont mon fils gaetan pruvost me sera encore la memoire avec fierte par cet illuste prenom.

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